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Citation de collectifpolar


Alors que s’élevait un concert de protestations, notre hôte, imperturbable, nous guida à travers le hall. La pâle lueur des lampes électriques accentuait les ombres, on aurait dit que des formes palpitaient. Je jetai un coup d’œil nerveux par-dessus mon épaule, puis me reprenant, je regardai à nouveau d’Andrieu. Il nous indiqua une porte sur la gauche et nous introduisit dans une vaste pièce où flambait un énorme feu bienvenu. C’était une sorte de salon, garni de meubles blancs et or de style Empire. Dans l’air flottait ce mélange d’odeurs de café, de cire et de rideaux qui imprègne toutes les maisons françaises, mais les murs étaient noircis par l’humidité comme si la pièce avait été condamnée pendant des années. De toute évidence, il ne s’agissait pas là du bureau qu’occupait habituellement d’Andrieu. L’éclairage était dispensé par des appliques en globes de cristal, et sous les fenêtres, rugissait le fleuve. Seul détail incongru : une tête de léopard de Sumatra accrochée au-dessus de la cheminée.
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