- On compte les années en attendant d’entrer dans l’équipe première, poursuivit Paul, puis on devient un héros, une idole, un connard prétentieux à qui tout est permis dans cette ville. On gagne, on gagne, on est le roi d’un petit univers et, du jour au lendemain, plus rien. On joue son dernier match et tout le monde est en larmes. On ne peut pas croire que ce soit fini. La saison suivante, une nouvelle équipe arrive et on est jeté aux oubliettes. – C’est si loin, tout ça. – Quinze ans, mon vieux.