Mais ce qui le déprimait encore plus, ce n’était pas de penser au présent ou au passé mais à l’avenir. L’idée de se réveiller un jour à soixante ans et devoir toujours aller travailler à contrecœur, sans doute dans le même local, afin d’y remplir inlassablement des demandes de divorces et des déclarations de faillites minables pour des clients à peine capables de payer ses misérables honoraires, l’aigrissait de jour en jour. Oui, cette simple pensée le rendait profondément malheureux.