DIANE : [...] Vénus cruelle et impitoyable, qui ne méprise rien autant que la chasteté, tu vas voir comment la puissance de Diane vengera tes agissements et rabaissera ta fierté. Quant à toi, Cupidon, je briserai ton arc et brûlerai tes flèches, je t'arracherai les mains, te couperai les ailes, et t'enchaînerai les pieds.
Acte III, scène III
PHYLIDÉE : Supposons que je sois une vierge (je rougis à cette supposition), et que sous l'habit d'un garçon se trouve en fait une jeune fille : si je devais montrer mes sentiments par des soupirs, manifester mon tendre amour par des larmes salées, et prouver que ma loyauté est sans reproche et mon chagrin intolérable, ce doux visage-là ne prendrait-il pas pitié du cœur sincère que voici ?
GALATÉE : Admettons que je sois ce que vous voudriez que je suppose que vous êtes, et que par des supplications, prières, serments, subornation et tout ce que l'amour peut inventer, je désire votre faveur, ne céderiez-vous pas ?
Acte III, scène II
GALATÉE : Te voilà bien Galatée, pauvre Galatée, tu t'es déguisée en homme mais tu n'en as pas revêtu l'esprit ! Ô beau Mélébée ! Oui, bien trop beau, et j'en ai peur trop fier. N'aurait-il pas mieux valu pour toi d'être sacrifiée à Neptune plutôt que d'être l'esclave de Cupidon ? Mourir pour ton pays plutôt que de vivre dans une illusion ? Sacrifiée plutôt qu'amante ?
Acte II, scène IV