En face de chez nous il y avait une boulangerie dans laquelle ma mère faisait cuire son poulet, ses tomates farcies et autres gros plats. Et je me souviens toujours avec émotions des pommes à la boulangère sur lesquelles cuisait le rôti de porc : le jus coulait sur les pommes de terre et les oignons qui doraient joliment et s'imprégnaient de saveur. C'est merveilleux! Et je suis très étonné de rencontrer beaucoup de gens très gourmands, qui n'ont jamais eu le bonheur de connaître ça, cette odeur qui envahissait la rue, ce parfum incomparable des plats cuits dans le four du boulanger et prenant un peu de cette délicieuse odeur de pain !
On ne peut pas faire de cuisine si l’on aime pas les gens.
Comme apprenti, j'ai ete tres influence par le premier chef avec lequel j'ai travaille: avec quelques carottes et un peu d'eau, il etait capable de concocter un bouillon exceptionnel. Il m'a enseigne une lecon que je n'ai jamais oubliee: la veritable grande cuisine n'a jamais besoin d'ingredients rares ou de produits luxueux.