De beaucoup de ceux que j’ai nommés ici, par leur prénom, une initiale, ou un nom qu’ils s’étaient choisi pour se lancer dans cette aventure, il ne restera sans doute rien au-delà de ces notes, et de leur souvenir dans l’esprit de ceux qui les ont connus et aimés : tous ces jeunes gars de Homs, souriants et plein de vie et de courage, et pour qui la mort, ou une blessure atroce, ou la ruine, la déchéance et la torture étaient peu de chose à côté du bonheur inouï d’avoir rejeté la chape de plomb pesant depuis quarante ans sur les épaules de leurs pères.