Les dettes contractées pour payer ses impôts peuvent être négociées. Les infrastructures tombant en ruine peuvent être restaurées ou remplacées. Même un certain nombre de dommages causés à l’environnement – comme les zones mortes des océans, la pollution de l’eau, la perte de biodiversité, la déforestation – ont été et peuvent encore être réparés. Mais pour ce qui est des émissions de gaz à effet de serre, l’idée même d’hypothèque n’a aucun sens : personne – ni aucune institution ni Dieu – ne nous consentirait un prêt si démesurément hors de proportion avec nos moyens. Et tandis que l’humanité se sent peut-être trop forte pour faire faillite, personne ne viendra nous renflouer.