Dans ce nouvel épisode, nous allons parler d'engagement, et de comment l'écriture peut servir une cause. Notre invité : le journaliste Hugo Clément. Après avoir travaillé pour le Petit Journal, Quotidien et Konbini, il a rejoint la rédaction de France Télévisions en 2019. Spécialisé dans l'environnement, il présente l'émission documentaire "Sur le Front". Ardent défenseur du bien-être animal, il est également très actif sur les réseaux sociaux.
En 2019, son premier livre Comment j'ai arrêté de manger les animaux évoquait la transition qui l'a amené à devenir végétarien. Son deuxième livre, Journal de Guerre écologique, paru chez Fayard en 2020, vient de sortir en poche. Il y raconte ses enquêtes coups de poing menées sur le terrain, au plus proche de ceux qui agissent en faveur de la protection de la planète.
Juste après cet entretien, nous retrouverons notre libraire Romain, pour quelques conseils de lecture... engagés, à n'en pas douter !
Bibliographie :
- Comment j'ai arrêté de manger les animaux, de Hugo Clément (éd. Points)
https://www.librairiedialogues.fr/livre/16192327-comment-j-ai-arrete-de-manger-les-animaux-hugo-clement-points
- Journal de guerre écologique de Hugo Clément (éd. Fayard)
https://www.librairiedialogues.fr/livre/17443037-journal-de-guerre-ecologique-pourquoi-je-suis--hugo-clement-fayard
- Faut-il manger les animaux, de Jonathan Safran Foer (éd. Points)
https://www.librairiedialogues.fr/livre/2015320-faut-il-manger-les-animaux--jonathan-safran-foer-points
- le Tour de Gaule d'Astérix, de René Goscinny et Albert Uderzo (éd. Hachette)
https://www.librairiedialogues.fr/livre/16049-une-aventure-d-asterix-5-asterix-le-tour-de--rene-goscinny-albert-uderzo-hachette-asterix
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Je me sentis soudain timide. Timide, je n'avais pas l'habitude.
J'avais l'habitude de la honte.
La timidité c'est quand on détourne la tête de ce qu'on veut.
La honte c'est quand on détourne la tête de ce qu'on ne veut pas.
J'aime voir des gens réunis, c'est peut-être tout bête, mais que puis-je dire, j'aime voir des gens courir l'un vers l'autre, j'aime leurs embrassades et leurs larmes, j'aime l'impatience,les histoires que les bouches ne peuvent raconter assez vite, les oreilles qui ne sont pas assez grandes, les yeux qui ne peuvent absorber d'un coup tous les changements, j'aime les étreintes, les retrouvailles, quand quelqu'un cesse enfin de leur manquer.
Mon papa me manque encore plus que quand j'ai commencé, alors que le seul intérêt de tout ça, c'était qu'il arrête de me manquer.
" les humains sont le seul animal qui rougit, qui rit, qui a une religion, qui fait la guerre et qui embrasse avec les lèvres. Alors en un sens, plus on embrasse avec les lèvres, plus on est humain."
Il y a des choses que je voulais lui dire mais je savais qu'elles lui feraient mal. Alors je les enfouis, les laissant me faire du mal à moi
Comme l'explique Pollan, «pour manger de la viande industrielle, il faut accomplir un acte presque héroïque dans le refus de savoir ou l'oubli». Un héroïsme nécessaire justement parce qu'il faut oublier bien plus que le simple fait de la mort de l'animal : il ne faut pas seulement oublier que les animaux sont tués, mais aussi COMMENT ils sont tués.
J'espère que jamais tu ne penseras à rien autant que je pense à toi
Et si l’eau de la douche était traitée avec un produit chimique qui réagirait à une combinaison de choses, les battements du coeur, la température du corps, les ondes du cerveau, de manière à ce que la couleur de la peau change selon les humeurs ? Quand on serait extrêmement excité, la peau deviendrait verte, si on était en colère, on deviendrait rouge, évidemment, d’une humeur de mer(de)Chine on virerait au marron et quand on aurait le blues, on deviendrait bleu.
Tout le monde saurait comment tout le monde se sent et on pourrait être plus attentionné les uns envers les autres. Parce qu’on ne voudrait jamais dire à une personne dont la peau serait violette qu’on lui en veut d’arriver en retard, exactement comme en rencontrant quelqu’un de rose on aurait envie de lui taper dans le dos en disant « Félicitations ! ».
Une autre raison pour laquelle ce serait une bonne invention, c’est toutes les fois où on sait qu’on ressent très fort quelque chose mais qu’on ne sait pas quoi. C’est de la colère ? Ou en fait simplement de la panique ? On est perdu et ca change notre humeur et on devient une personne perdue, grise. Mais avec cette eau spéciale, on aurait qu’à regarder ses mains orange pour se dire, Je suis heureux ! Pendant tout ce temps-là, j’étais heureux en fait ! Quel soulagement !
Je me demandais, pour la première fois de ma vie, si la vie valait tout ce travail que c'est de vivre. Qu'y avait-il exactement qui en valait la peine ?
J'adore faire des bijoux pour elle, parce que ça la rend heureuse, et que la rendre heureuse est une de mes raisons d'être.