L’homme qui s’approche ainsi, brouillé par la pluie qui tombe à seaux, est mon grand-père. Le vieillard est fatigué. Il traîne avec lui soixante-dix ans de vie difficile, de privation, d’ignorance. Et pourtant c’est un homme sage, silencieux, qui n’ouvre la bouche que lorsque c’est indispensable. (…)
C’est un homme comme tant d’autres sur cette terre, dans ce monde, peut-être un Einstein écrasé sous une montagne d’impossibles, un philosophe, un grand écrivain analphabète. Quelque chose qu’il ne pourra jamais être. (p. 123)