La fin d'un voyage est seulement le début d'un autre. Il faut voir ce qu'on n'a pas vu, voir à nouveau ce qu'on a déjà vu, voir au printemps ce qu'on avait vu en été, voir de nuit ce qui avait été vu de jour, avec le soleil là où il pleuvait, voir les verts, le fruit mûr, la pierre qui a changé de place, l'ombre qui n'y était pas. Il faut revenir sur les pas déjà faits, pour les répéter, pour tracer à côté de nouveaux chemins. Il faut recommencer le voyage. Toujours. Le voyageur revient aussitôt.