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Critiques de Joseph Calmette (6)
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Saint Bernard

Ne mésestimons pas l'oeuvre historique joliment écrite de Joseph Calmette, et, dans ce genre, rangeons sans hésiter son beau et convaincant portrait de Bernard de Fontaine, dit aussi de Clairvaux (1090 ou 1091-1153), devenu par la grâce divine et la décision de l'Église, Saint Bernard, hautement estimé pour son action dans les champs religieux, spirituels, artistiques et "politiques".

Joseph Calmette sait parler des origines bourguignonnes de celui qui va devenir l'une des personnalités les plus affirmées en même temps que les plus originales de son temps. Après avoir étudié les Saintes écritures et plusieurs auteurs latins, il choisit vers 1112 de prendre l'habit des Cisterciens (l'ordre de Cîteaux ayant été créé par Robert de Molesme et l'abbaye se trouvant placée sous la direction d'Étienne Harding, un moine anglais qui en était devenu le père abbé en 1108) . De cet ordre, Bernard deviendra la vraie tête pensante et le grand inspirateur. Faisant du Christ le modèle de toute vie chrétienne, il instaure une discipline de vie d'une austérité exemplaire et veut que le cadre de vie des frères soit aussi rigoureux et que le style des édifices soit de ligne pure et tout de sobriété, ceci en rupture avec les excès décoratifs très visibles dans les monastères bénédictins. À titre personnel, Bernard sait donner l'exemple, en faisant constamment l'expérience d'un ascétisme qui confine à l'héroïsme et qui espère éveiller l'émulation dans la communauté des frères mais auquel Joseph Calmette sait retirer son côté inquiétant en le ramenant à la dimension d'une mortification à caractère chrétien et non pas stoïcien- bien que l'on ait parfois l'impression qu'il y ait parfois là-dedans un plaisir de souffrir pour souffrir.

À ces pratiques doloristes, Bernard sait cependant opposer une certaine douceur et la nécessité du réconfort par la prière adressée à Marie, mère de Jésus et source de compassion.

Le Moyen Âge dans lequel surgit Bernard est une époque de dureté : il y a la Croisade, combat de la Chrétienté occidentale contre les Musulmans pour la protection des Lieux Saints du Christianisme dans un Moyen-Orient que l'on regarde aussi comme une terre de conquête, ce qui amènera Bernard à prêcher la seconde de ces grandes expéditions vers la Terre Sainte et à faire l'apologie de la milice des chevaliers du Temple, ces moines-soldats que le saint homme présente comme l'antithèse de la chevalerie divisée contre elle-même en Europe et, sinon désoeuvrée, du moins mal employée dans des occupations et activités considérées par l'Église comme contraires à l'esprit chrétien.

Bernard fut aussi consulté par de nombreuses autorités ecclésiastiques, politiques, civiles et militaires en des moments et situations où de fortes décisions s'imposaient et où l'on comptait, pour les prendre et les faire appliquer, sur l'appui de cette autorité morale reconnue par tous. Il fut aussi un interlocuteur privilégié de la papauté. Il prend parti pour Innocent II contre le schismatique Anaclet et évite ainsi à l'Église une possible scission.

Bernard de Clairvaux, sous la plume bienveillante de Joseph Calmette, nous est montré comme un homme admirable sous bien des rapports et comme une personnalité emblématique de la société médiévale dans une Europe occidentale fortement christianisé. Bernard se distinguera notamment en s'élevant de toutes ses forces contre les actions violentes menées par des Chrétiens contre les Juifs, considérés comme des frères dans la foi envers un même Dieu.



François Sarindar, auteur de Charles V le Sage, Dauphin, duc et régent (1338-1358)







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Les grands ducs de Bourgogne

Habitué aux grands survols historiques - Histoire du Reich allemand au Moyen Âge, Histoire de la Bourgogne, Histoire de l'Espagne, etc. -, Joseph Calmette, qui savait aussi brosser les portraits des "grands hommes", n'allait pas ignorer les figures des quatre ducs de Bourgogne issus de la famille des Valois : Philippe le Hardi (quatrième fils de Jean II le Bon, roi de France malheureux, battu et capturé par les Anglais à Poitiers en 1356, qui récompensa le courage de son dernier-né en lui cédant d'abord la Touraine en 1360, avant de lui donner la Bourgogne en 1363 ; son union avec Marguerite de Flandre lui permit d'étendre considérablement son influence sur la Flandre et l'Artois, entre autres ; ce fut un prince fastueux qui montra le chemin du mécénat artistique à toute sa descendance), Jean Sans Peur (qui combattit les Turcs puis rendu méfiant par les agissements douteux d'un Louis d'Orléans sur la personne du fragile Charles VI le Fou, tenta de reprendre en main les affaires du royaume de France, confondant souvent celles-ci avec les intérêts de la Bourgogne dont il fut un sourcilleux défenseur et entraînant après le meurtre du duc d'Orléans perpétré sur ses ordres en novembre 1407 une guerre fratricide entre Bourguignons et Armagnacs, défenseurs de la cause orléanaise ; ce geste, malheureux pour les uns, salutaire pour les autres, lui attira douze ans plus tard une terrible vengeance avec sa mise à mort sur le pont de Montereau, en présence du Dauphin, le futur Charles VII) ; Philippe le Bon, prince des arts, et homme de pouvoir qui fit livrer aux Anglais Jeanne d'Arc, faite prisonnière à Compiègne en 1430, mais qui sut bientôt se réconcilier avec Charles VII, après avoir longtemps cru en l'alliance avec Bedford, régent anglais pour le royaume de France) ; Charles le Téméraire enfin qui crut pouvoir unifier les États épars du duché de Bourgogne en multipliant les conflits pour effacer sur la carte les solutions de continuité entre toutes ces possessions mais qui s'y prit si mal qu'ils s'attira la haine du roi de France Louis XI, des Suisses et des Lorrains qui finirent par l'abattre en 1477).

Comment la Bourgogne, avec de tels personnages, aurait-elle pu rester soudée au royaume de France, tentée qu'elle était de créer un grand État médian entre le royaume des Lys et l'Empire germanique?

C'est l'un des grands sujets auquel s'est attelé Joseph Calmette, homme érudit et grand historien, à la plume fort belle.



François Sarindar, auteur de : Jeanne d'Arc, une mission inachevée (2015)









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Autour de Louis XI

"Autour de Louis XI" est un livre de l'historien médiéviste de l' académie des inscriptions et belles-lettres, Joseph Calmette.

S'il rend ici justice au roi, on le sent, Joseph Calmette estime peu l'homme.

Et pourtant il lui a consacré deux ouvrages :

"Le règne de Louis XI" paru en 1938 chez Hachette et "autour de Louis XI" paru en 1947 aux éditions de Fontenelle.

Les deux ouvrages sont bien deux livres différents et non pas une réédition de l'un ou de l'autre.

En 1461, le royaume est coupé en deux.

Et une partie est occupée par les anglais ou sous la férule du duc de Bourgogne à la solde de l'occupant.

Qui est le vrai roi de France ?

Charles VII intronisé à Bourges ou Henri VI couronné à Paris ?

Peu importe, le jeune Louis se prépare à être roi.

Il a des impatiences et déjà il complote contre son père.

Il attise contre ce dernier les flammes mal éteintes de la féodalité.

Le jeune homme est ambitieux et pressé de régner.

Et ce qui devait arriver arriva, un jour le peuple en vint à crier pour lui :

Le roi est mort, vive le roi !

Il va devenir un grand roi ...

Pourtant Joseph Calmette n'est pas tendre avec son personnage.

Il le juge durement.

Mais si l'homme est avare, égoïste sans vergogne, dénué de tout sens moral et cynique, le roi, lui, ne manque pas de grandeur de vue.

Il va renforcer et agrandir le royaume de France.

"Autour de Louis XI" est un livre d'Histoire très documenté, touffu mais dont le propos est un peu ardu à suivre.

Tudieu ! Monsieur Calmette ...

Que dieu me savonne !

Que Malet et Isaac me pardonnent

Auriez-vous oublié que nous ne sommes pas tous de l'Institut ?

Mais la leçon d'Histoire, si elle se révèle un peu exigeante, n'en est pas moins pour autant passionnante.

Joseph Calmette, dans son propos, se démarque, de ceux qu'il appelle "nos vieux historiens classiques".

Charles VII n'est pas volontairement mort de faim par peur d'être empoisonné, comme le prétendait Michelet.

Ni involontairement d'ailleurs comme le soutenait le marquis de Beaucourt, mais bien d'une infection de ses dents de sagesse qui vint empêcher la déglutition, aggravée d'un vieillissement prématuré.

Le livre de Calmette est précis, détaillé, clair et bien écrit.

Il est une belle et édifiante balade à travers le royaume des lis.

Belles lectrices, hardis lecteurs, dans ces pages, il vous faudra cheminer armés, à pied ou à cheval, nantis d'instruction et de philosophie.

Ce qui vous vaudra une moisson d'observations, souvent piquantes, souvent sagaces, qui éclaireront votre connaissance !

Il y a ici fort à glaner ...



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Le reich allemand au moyen age

Joseph Calmette s'est intéressé au Moyen Âge européen sous tous ses aspects, et, balayant la carte occidentale de ce continent, il n'a évidemment pas pu ignorer le monde germanique. Ce n'est pas tout à fait un ensemble, car l'unité politique n'existe pas encore entre tous les royaumes et les autres provinces qui constitueront l'Allemagne à la fin du XIX eme siècle, en réaction aux offensives lancées par la toute jeune nation française pour préserver les acquis de la Révolution de 1789.

Jamais l'Allemagne ne s'est constituée en une entité politique homogène au Moyen Âge, et le Reich, s'il a bien existé à travers la personne de chacun des Empereurs qui se sont succédé, a certes voulu prendre pour modèles et comme références l'Empire romain et l'éphémère Empire carolingien qui avait englobé une bonne partie du monde germanique, mais il n'a jamais vu s'installer à sa tête une seule et même dynastie, qui aurait réussi a faire un tout des régions et royaumes concernés. Certes, il y eut parfois des séries d'Empereurs issus de la même lignée, les Ducs de Saxe, les Ottonides, les Hohenstaufen, les Franconiens, les rois de Bohême, et surtout les Habsbourg qui faisant de l'Autriche et de l'Allemagne un seul Empire, gardèrent le titre plus longuement, de 1440 à 1806. Mais tout

cela était le reflet d'une montée en puissance momentanée, et ces familles ne pouvaient faire élire l'un des leurs que

par la bonne grâce des Électeurs, princes laïques ou ecclésiastiques qui avaient seuls le pouvoir de porter un

prétendant sur le trône impérial.

Comme l'Empire "allemand" comprenait aussi le nord de l'Italie, il y eut rapidement confrontation avec la Papauté qui

tenait son siège à Rome et qui, face aux incursions des armées impériales, ne cessa jamais de contester l'hégémonie que les Empereurs tentaient d'imposer en Allemagne et en Italie. Cette lutte entre deux pouvoirs, l'un

temporel et l'autre à la fois spirituel et territorial, se doubla d'un heurt pour savoir qui avait la primauté et de qui,

d'origine ou de base, émanait tout pouvoir : le pouvoir était-il délégué par la puissance divine ou était-il le résultat

d'une seule ambition humaine et de prétentions princières à l'autorité universelle ? Les Empereurs voulurent désigner

eux-mêmes les évêques des diocèses en terre allemande, mais les Papes ne l'entendirent pas de cette oreille, et les

deux institutions sortirent assez affaiblies de cette Querelle des Investitures et de la longue lutte du Sacerdoce et de

l'Empire.

Joseph Calmette nous conte tout cela, et nous brosse un portrait de chaque empereur en rappelant les événements

qui marquèrent son règne.

Il s'intéresse bien sûr aussi au phénomène de la poussée vers l'Est (Drang nach Osten), ce besoin "vital" d'extension

territoriale vers l'Europe orientale et vers la Baltique, effort soutenu par la création pendant les croisades d'un ordre

monastique et militaire, Sainte-Marie des Teutons, devenu ordre des chevaliers teutoniques et reconverti dans le

travail de colonisation camouflé sous un prétexte de christianisation des peuples polonais, lituaniens et slaves. Ce

rêve, comme l'on sait, se brisa à Grunwald (Tannenberg), en 1410, face aux forces coalisées des Polonais et des

Lituaniens rassemblés sous l'autorité d'un seul roi, Ladislas Jagellon.

Le livre de Joseph Calmette est écrit d'une plume sûre. Certes, il s'en tient à l'essentiel, et n'a pas la profondeur

d'analyse des travaux postérieurs de Jean-P. Cuvellier, mais c'est une excellente entrée en matière pour qui s'intéresse à l'histoire de l'Allemagne médiévale.

François Sarindar, auteur de : Lawrence d'Arabie. Thomas Edward, cet inconnu (2010).



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CHARLES V.FIGURES DE PROUE DU MOYEN-AGE.

Après Delachenal qui écrivit de gros volumes sur Charles V, Joseph Calmette est venu nous donner l'un des plus beaux livres qui aient été faits sur ce roi qui fut façonné par la dureté de l'Histoire, qui sut s'entourer de conseillers, les Marmousets, qui lui donnèrent les outils pour redresser le royaume de France, que de nombreux événements désastreux faillirent livrer aux Anglais : la défaite du roi Jean II le Bon à Poitiers- Maupertuis face au Prince Noir, Edward of Woodstock, la capture du souverain sur le champ de bataille en 1356, suivie par le traité de Bretigny en 1360, le mouvement de contestation des Bourgeois parisiens face à des levées d'impôts qui ne donnaient pas la victoire aux armes françaises, la révolte d'Etienne Marcel, prévôt des marchands de l'eau en 1357. Débarrassé de ce dernier, mort en 1358, et ayant repris plusieurs places tenues par Charles le Mauvais, roi de Navarre, qui lorgnait, tout autant que les Anglais, sur la couronne de France, Charles, qui fut le premier Dauphin de l'Histoire de France, put, après la mort de son père Jean le Bon en 1364, reprendre la situation en main. La victoire de Cocherel et le couronnement de Charles, qui devint Charles V, inaugurèrent un règne réparateur des erreurs du passé. Appuyé sur le plan militaire par un guerrier breton, Bertrand du Guesclin, qu'il fera connétable en 1370, le roi saura reprendre patiemment aux Anglais les villes et positions fortifiées tombées en leur pouvoir, en évitant le plus possible de laisser ses armées rencontrer en bataille rangée celles de l'ennemi, où l'on savait que ce dernier avait généralement le dessus. Il laissa même le roi d'Angleterre, Edward the Third, en 1359, et un grand capitaine, Robert Knolles, en 1370, s'épuiser à faire des "chevauchées" dans notre pays avec leurs troupes qui laissaient derrière elles des campagnes dévastées et des villages pillés mais qui ne parvenaient pas à prendre les villes, car elles fermaient leurs portes et refusaient le combat, tout comme l'armée française, ce qui faisait que les Anglais ne gagnaient rien de plus dans ces expéditions. Après leur passage, le roi de France reprenait son travail de grignotage des possessions anglaises en France. A la fin de son règne, Charles V avait reconquis presque tout le territoire français, à l'exception de Calais et du Bordelais.



En matière de politique "étrangère", Charles connut des hauts et des bas : son allié et candidat au trône ducal de Bretagne, Charles de Blois, vaincu et tué à Auray, en 1364, Charles V adopta la voie de la sagesse en reconnaissant au vainqueur, Jean de Montfort, le droit de diriger la Bretagne, arrangement qui, il l'espérait, permettrait de détacher un peu le duc de son alliance avec les Anglais ; malheureux en Castille, où une guerre de succession aurait pu permettre à Henri de Transtamare de renverser Pierre le Cruel, qui se faisait aider par le Prince Noir, il médita sur le désastre militaire de Najera, survenu en 1367 et où du Guesclin avait été fait prisonnier, et envoya une nouvelle fois le guerrier breton, qui avait racheté sa liberté avec l'aide de son souverain, conduire les Grandes Compagnies en Espagne pour éviter qu'elles ne vivassent sur le pays en France, ce qui était difficile à supporter en période de guerre et plus encore lors des trêves avec les Anglais, car ces redoutables soldats, qui se vendaient aux plus offrants lors des combats, avaient une triste réputation de pilleurs, de violeurs et d'assassins. Les éloigner de France permettait au roi de faire d'une pierre deux coups : la tranquillité revenait provisoirement dans nos contrées et Henri de Transtamare disposait avec eux en 1369 d'une masse de guerriers qui allaient lui permettre de vaincre Pierre le Cruel, du côté de Calatrava, puis de contraindre ce dernier à s'enfermer dans la forteresse de Montiel. Don Pedro ne pouvait pas compter à ce moment-là sur l'aide du Prince Noir. Cerné, il dut se rendre, et Henrique ne lui laissa aucune chance de survie. Il le tua de sa main, ce qui lui permit de s'emparer du trône de Castille. Pour nous remercier de l'aide qui lui avait été donnée par Charles V, le Transtamare prêta à ce dernier la flotte castillane, et cet appoint nous permit de reprendre le port et la ville de La Rochelle.



Au total, le règne de Charles V fut positif. Mais son fils Charles VI ne retint pas la leçon et, par sa faute, la guerre avec les Anglais, qui aurait pu ne durer que cinquante ans, se prolongea pour un peu plus d'un demi-siècle encore.

Joseph Calmette a su dresser de Charles V le portrait d'un roi intelligent, patient, qui sut apprendre des événements pour remettre droit tout ce qui avait été tordu par la bêtise et la témérité de son père Jean le Bon. De santé fragile, Charles fut affligé de maux physiques une bonne partie de sa vie. Mais ces souffrances personnelles ne l'empêchèrent nullement de tenir solidement le gouvernail, et de mener une existence studieuse, car il avait à cœur de s'instruire et outre qu'il avait constitué une bibliothèque pour son usage personnel, il s'était attaché les services de personnalités versées dans les sciences politiques et la philosophie comme Nicolas Oresme ou dans la littérature et l'histoire comme Pierre d'Orgemont, ou des hommes de haute culture et des "globe-trotter" comme Philippe de Mézières. Notons aussi l'influence sur lui de sages conseillers comme Guillaume de Melun, Jean de Craon, Guillaume de Dormans et Bureau de la Rivière, les fameux "Marmousets", qui furent écartés du pouvoir après la mort de Charles V en 1380.

Joseph Calmette a écrit la biographie la plus "sensible" et la plus "sobre" de Charles V. Après lui devaient venir Jeanine Quillet avec une réflexion plus intellectuelle et plus politique, et Françoise Autrand avec une exploitation plus fouillée des archives disponibles. Georges Bordonove devait juste se contenter de faire une " traduction populaire " de plusieurs de ces biographies. De sorte que le Charles V de Joseph Calmette mérite toujours de figurer parmi les livres à consulter sur celui qui fut l'un de nos plus grands rois, même si l'héritier Charles VI compromit malheureusement son œuvre.

François Sarindar, auteur de : Lawrence d'Arabie. Thomas Edward, cet inconnu (2010)
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Le règne de Louis XI

A la mort de son père, Charles VII, qu'il n'avait cessé de combattre, Louis XI déclare une guerre sans merci aux grands féodaux.

Son principal adversaire sera Charles le téméraire.

Joseph Calmette fait le portrait de ce roi tourmenté et inquiet, qui orienta la monarchie française vers un "absolutisme tracassier et niveleur" tout en poursuivant l'oeuvre d'expansion économique de Jacques Coeur.

Un excellent livre d'histoire.
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