Nina, élevée sous l'aile protestante de Mme Vinck, n'avait même pas un petit morceau de cuivre pour lui rappeler l'enseignement passé. Écoutant le récit de ces festins sauvages, ainsi que l'histoire d'actes valeureux, bien que plutôt sanguinaires, où les hommes de la race de sa mère éclipsaient de loin les Orang-Blanda, elle éprouvait une irrésistible fascination et voyait, vaguement surprise, l'étroit manteau de morale civilisée dans lequel des gens bien intentionnés avaient enveloppé sa jeune âme glisser de ses épaule, la laissant frissonnante et désarmée comme au bord de quelque profond abîme inconnu.