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Citation de Mirliton


La pente étati plus forte qu'il ne l'avait cru. L'avion qui aurait dû être à bout de course, continua de rouler doucement. Et Mermoz comprit que l'appareil ne pouvait pas s'arrêter, que son poids l'entrainait. Matière morte, il allait rouler de plus en plus vite... et au bout de la pente s'ouvrait l'abîme.

Alors Mermoz lâcha les commandes, prit appui sur le rebord de la carlingue, la quitta en voltige, toucha à peine le sol, dépassa d'un autre bond d'acrobate et d'athlète le nez de l'appareil et, arc-bouté dans une convulsion de tous ses muscles, cala de son dos une roue de l'avion.
Dans sa chair, dans son torse et dans ses jambes de lutteur de stade, Mermoz épuisa la force d'inertie de la machine, équilibra ses soubresauts et la tint immobile.

Le comte de La Vaulx, et Collenot, sortant de la cabine des passagers, eurent cette incroyable vision: sur un sommet de 3000 mètres, dans la solitude et le silence infinis des Andes, contre un fond de ciel de rocs, de nuages et de volcans, l'avion et Mermoz formaient un seul être, groupe fabuleux, qui tenait, comme au temps de l'Olympe, du monstre et de la divinité.
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