Un mot, un seul résonne dans ma tête écorchée depuis que nous sommes sortis du camp : liberté. Avant d'entrer au Véld'Hiv, puis à Beaune-la-Rolande, je n'avais même pas envisagé que l'on veuille m'en priver. Je considérais que la liberté était mon droit, une propriété. Je pensais qu'étant né en France, je faisais automatiquement partie du peuple français. Je viens de découvrir que je fais d'abord partie du peuple juif, que je le veuille ou non.