Dormir seule, sans l’homme qu’on aime, n’est pas toujours triste si l’on saisit cette vacance pour tisser une toile d’amour qui le piégera à son retour. Je n’ai pas beaucoup dormi, j’ai mordillé les manches de sa chemise, cajolé son oreiller, pourléché sa zone de draps, allumé des bougies, dansé autour du lit, avant d’éclater de rire en portant son bonnet de nuit au blanc pompon. C’est un rite, ça stimule la chambre.