Parfois Qana s’enfonçait volontairement une aiguille dans la peau. Des bras, des mains, des cuisses. Elle ne se contentait pas d’un petit point, d’une fine aiguille. Elle choisissait les plus grosses, aux pointes les plus pénétrantes. Il lui fallait ressentir la brûlure, voir couler le sang, s’égoutter les regrets. Comme si pour un temps elle drainait sa mémoire congestionnée.