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Citation de Aunryz


Aunryz
01 décembre 2020
Le Flotteur. —Mon épicrâne éclate.
Maud, (sa voix est douce, apaisante.) — Avez-vous perdu quelqu'un qui vous était cher ?
Le Flotteur. — Peut-être.
Maud, (elle pleure toujours) — Pauvre Père, je sais ce que c'est.
Le Flotteur. — Ne pleure plus, Maud, personne n'est mort, j'ai changé d'avis. Un perdreau a enfoncé des pitons dans ma gorge et ne veut plus que j'avale.
Maud, (elle ne pleure plus, mais tricote toujours sans laine.) — Vous avez mal, Père.
Le Flotteur. — Oui, j'entends le rire maniaque du maboul tellement j'ai mal. L'os enjambe ma langue, fait le grand écart quand je bâille, surnage quand j'avale ; j'aurais mieux fait d'aspirer l'oiseau en entier.
Maud, (sa voix est fatiguée.) — Aujourd'hui et hier, et avant et toujours, nous n'avons eu que de la soupe.
Le Flotteur, (avec douceur.) — L'artiste écrit avec ses yeux moi c'est avec ma voix. Concentre ton regard sur les images que je dépeins et tu ne sentiras plus la brûlure acide du vide sur ta peau.
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