Au début c’était super, j’avais l’impression d’avoir trouvé une raison d’exister, je me sentais utile, mes clients n’étaient pas des clients comme les autres, c’était vous, moi, eux, c’était les patients. J’avais cette impression d’être utile à la société. Seulement voilà, le temps fini par user la motivation, la pire chose dans la vie est la monotonie. Là j’y suis pleinement, enfin j’imagine que quatre-vingt-dix pourcents de la population vivent la même chose.
La vraie question que je me pose à cet instant, sachant ce que je viens de vivre, est-ce encore un coup de la grande équation de l’univers ? Est-ce que la rencontre de cet homme autrefois n’était-elle pas écrite pour que je puisse convaincre mon interlocuteur aujourd’hui ? On revient encore à cette fameuse question existentielle : Le destin existe-t-il ? Avons-nous vraiment un libre arbitre ?