L’Histoire a des Tacites et des Suétone ; le roman n’en a pas… L’un (le roman) met ses mœurs sous le couvert de personnages d’invention, et l’autre (l’Histoire) donne les noms et les adresses. Seulement, le roman creuse bien plus avant que l’Histoire. Il a un idéal, et l’Histoire n’en a pas : elle est bridée par la réalité. Le roman tient, aussi, bien plus longtemps la scène. Lovelace dure plus, dans Richardson, que Tibère dans Tacite.