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Citation de Woland


Woland
09 décembre 2014
[...] ... Le Rideau Cramoisi :

- "Mais mon expérience fut trompée. Je la regardai comme elle était, liée à moi, sur le canapé bleu, épiant le moment où ses yeux, disparus sous ses larges paupières, me remontreraient leurs beaux orbes de velours noir et de feu ; où ses dents, qui se serraient et grinçaient à briser leur émail au moindre baiser appliqué brusquement sur son cou et traîné longuement sur ses épaules, laisseraient, en s'entr'ouvrant, passer son souffle. Mais ni les yeux ne revinrent, ni les dents ne se desserrèrent ... Le froid des pieds d'Alberte était monté jusque sur ses lèvres et sous les miennes ... Quand je sentis cet horrible froid, je me dressai à mi-corps pour mieux la regarder ; je m'arrachai en sursaut de ses bras, dont l'un tomba sur elle et l'autre pendit à terre, du canapé sur lequel elle était couchée. Effaré mais lucide encore, je lui mis la main sur le coeur ... Il n'y avait rien ! rien au pouls, rien aux tempes, rien aux artères carotides, rien nulle part ... que la mort qui était partout, et déjà avec son épouvantable rigidité !

" J'étais sûr de la mort et je ne voulais pas y croire ! La tête humaine a de ces volontés stupides contre la clarté même de l'évidence du destin. Alberte était morte. De quoi ? Je ne savais ... [...]
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