Jules Gassot parle de "On a tué tous les indiens"
Partie 1
"J'ai passé trois mois à ensevelir notre amour mort sous des litres de vin, je l'avais conquise et cette victoire m'avait mené droit aux enfers sans assurance d'en réchapper."
"Ma mère malmène sa bague en toc. Décidément, sa coquetterie la pousse à entrer dans les échoppes ou les aveugles n'iraient pas"
Toutes ces filles ont des désirs disparates et pourtant il y a entre elles une solidarité adolescente, un amour clanique, une union si forte qu’en embrasser une c’était les adopter toutes.
Le corps des femmes est ce qu’il y a de plus pur, de plus sacré, de plus éclatant ici-bas. À côté, les étoiles, les montagnes et les océans ne sont rien d’autre que de vulgaires copies.
Ce qu’il y a de bien avec les tournages, c’est que le temps s’arrête. Plus rien ne compte, seulement le film et rien d’autre. Comme une armée en mission spéciale, nous n’avons qu’un objectif, ramener le film dans les meilleures conditions. Il peut y avoir Nagasaki, un tremblement de terre qui ravagerait la moitié de l’humanité, on s’en foutrait comme de notre première rentrée des classes.
Nous sommes une forme de vie en pleine évolution qui tôt ou tard connaîtra son extinction. Faut-il envier ceux qui nous ont quittés ou bien jouir de l’opportunité qui nous est offerte de vivre sa vie ? Comme la lune a une influence sur les femmes, notre cœur est guidé par nos voyages intérieurs, et seule l’émotion qui en découle peut nous amener à y répondre.
La vie m’apparaît comme une montagne infranchissable et anxiogène. Je n’ai pas peur de mourir, j’ai peur de vivre. Je me sens coupable de ne plus être aimé de Julie. Je n’arrive pas à envisager d’affronter le monde sans elle. La culpabilité a ceci de redoutable qu’elle engendre souvent le pire chez ceux qui en sont conscients.
Mes doigts se baladent lentement au creux de tes reins à la recherche d’une balle perdue. Mon sexe se dresse en percevant tes soupirs. Tu m’offres les portes de ton empire en ouvrant les jambes, je traverse ta peau humide pour goûter tes entrailles. Ton souffle s’accélère, tu ne contrôles rien. Quand je saisis tes fesses liquoreuses, tu te roules dans les draps. Je te pénètre doucement pour faire durer le vertige qui nous prend tous les deux. Nos mains s’unissent, l’une dans l’autre. Tu me tortures entre tes cuisses géantes et t’abandonnes dans nos va-et-vient enivrants. Je te mène vers ton entrejambe, où le plaisir te guide vers la jouissance. Tu as la férocité du tigre et la grâce d’une nymphe.
Tous les convives ont un portable pour colonne vertébrale. Ils ne veulent pas vivre sur la Terre, mais naviguer sur le Web puisque Internet est la charpente sous laquelle ils abritent leurs démons. Avant, les regards de l'homme se tournaient vers les cieux, aujourd'hui, pour trouver des réponses, il pianote sur son clavier, Dieu est dans une machine.
Ce n’est pas si simple de sortir avec une fille de quatorze ans quand vous en avez vingt-trois. On vous regarde de travers, on vous prend pour un pervers narcissique, un criminel qu’il faut tenir à l’écart. Voir des vieillards avec des filles de vingt-cinq sans la moindre once d’amour ne choque plus personne. Étrange planète où personne n’accorde de valeur à l’amour, il n’y a que les bons sentiments qui ont leur place ici. Il ne faut pas faire de vagues, pour que ça plaise à tout le monde, sur chaque continent, comme un blockbuster à l’eau de rose, comme le dernier James Bond. On aime la merde, plus elle a du goût, plus on la consomme.