Puits de Moïse, exécuté de 1395 à 1402, par Nicolas dit Claus Sluter, et Nicolas dit Claus de Werve.
Connu sous le nom de «Puits de Moïse», ce monument, peint et doré, servait de socle à un calvaire, aujourd'hui détruit, qui s'élevait dans le cloître de Champmol, au centre du puits. Déteint, dédoré, mutilé, privé de son couronnement, il donne encore une impression puissante de vie et de force. Sa réputation était immense et il attira longtemps la foule des fidèles enthousiastes. La conception en est originale et d'un heureux sens décoratif. Un réalisme très franc s'affirme dans les corps trapus, dans les figures nettement individualisées; les draperies sont lourdes et creusées, traitées pour un effet que la peinture et la dorure devaient rehausser encore.
Sous Louis XIV, l’architecte Levau d’abord, puis ensuite et surtout Jules Hardouin Mansari, modifièrent complètement le manoir de Louis XIII et l’enveloppèrent de bâtiments nouveaux d’un développement extraordinaire. Les combles élancés de l’ancien Château furent rasés et remplacés par des terrasses a l’italienne, l’ordonnance des façades modifiée par l’adjonction de péristyles et d’avant-corps.
Presque sans arrêt, de 1664 à 1693, malgré des difficultés matérielles sans nombre, à prix d’or et de vies humaines, l’oeuvre grandit.
Pl. 87. — ARC DE TRIOMPHE DE SEPTIME-SÉVÈRE, à Lambèse
(Département de Constantine)
L’Arc de Seplinie-Sévère et l’Arc de Commode sont les seules parties encore existantes aujourd'hui des quatre grandes portes qui donnaient accès dans le camp romain de Lambèse.
D’une ornementation très sobre, par ses heureuses proportions et par la franchise de sa construction, cette porte, percée d’une grande arcade centrale accompagnée de deux petites arcades latérales, forme un très bel ensemble décoratif.