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Citation de Musa_aka_Cthulie


Le père de Dimitri Nicolef, négociant à Riga, avait laissé en mourant des affaires très embrouillées. La liquidation désastreuse se chiffrait par un passif de vingt-cinq mille roubles. Dimitri, ne voulant pas que le nom de son père soit compromis dans une faillite, résolut de payer les dettes. Faisant argent de tout ce qu'il possédait, il parvint à rembourser quelques milliers de roubles. On lui donna du temps pour le reste, et, chaque année, il put économiser sur son travail de quoi fournir de nouveaux acomptes au créancier. Or, ce créancier, c'était la maison Johausen frères. A l'époque actuelle, engagé pour son père, Dimitri Nicolef redevait encore la somme, énorme pour lui, de dix-huit mille roubles.
Et, ce qui aggravait la situation, ce qui la rendait même absolument effrayante, c'est que l'échéance de cette somme venait dans moins de cinq semaines, au 15 mai suivant.
Dimitri Nicolef pouvait-il espérer que les frères Johausen lui accorderaient un délai, qu'ils consentiraient à un renouvellement ?... Non ! Ce n'était pas seulement le banquier, l'homme d'affaires, devant lequel il se trouvait : c'était l'ennemi politique, dont l’opinion publique le constituait le rival dans le mouvement anti-germanique qui se préparait. Frank Johausen, le chef de la maison, le tenait par cette créance, cette dette, la dernière, mais la plus forte.
Il serait impitoyable.
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