Je reste allongée sur mes draps un moment, à cogiter sur cette journée merdique. Mes pensées se bousculent dans mon esprit, je me force à ne pas pleurer. Je dois tenir le coup. Ne pas crier et ne pas pleurer, j’ai promis. Mais c’est tellement dur de se battre continuellement, de refouler ces souvenirs qui me hantent sans me laisser de répit. Personne ne m’a appris à grandir et évoluer sans une mère. Il me suffit de voir une petite fille dans la rue tenant la main de sa maman pour avoir envie de hurler ma peine. Pourtant, je sais que ma sœur a toujours tout fait pour combler ce vide, ce manque.