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Citations de Julie Jenner (36)


Elle le trouvait tellement beau. Elle ne voulait pas qu’il devine ses sentiments ; elle veillait donc à ne pas le regarder avec insistance et tentait de le faire quand il tournait la tête. Bien sûr, parfois, leurs yeux s’étaient croisés, mais elle avait pu compter sur son amie pour la sortir d’une torpeur imminente. Elles en étaient certaines, il ne pouvait se douter de rien.
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« L’Amour, mes frères. L’Amour… mais qu’est-ce que l’Amour ? » Misséline sursauta sur le banc. Tous ses sens se mirent en éveil. Son ventre gargouilla, et ses yeux ne purent s’empêcher de prendre la direction du jeune garçon qui, heureusement, ne se retourna pas. Elle n’écouta plus monsieur le curé.
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Allongée par terre, elle se levait d’un bond et sautait sur les genoux de son père qui la serrait très fort. Parfois, son étreinte lui faisait mal, mais elle n’en disait rien, tant ce moment était précieux pour elle. Elle ne voulait l’interrompre sous aucun prétexte.
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Elle gâtait toujours sa fille de bonnes intentions. C’était une façon de lui montrer son amour. Elle n’avait pas eu une enfance facile, et les mots n’émergeaient pas intuitivement de sa bouche lorsqu’il s’agissait de sentiments. Elle avait de l’amour à revendre, même si elle n’en avait pas reçu de ses parents. Elle se taisait comme par superstition, comme si les mots – « je t’aime », « tu es magnifique », « mon amour » – allaient provoquer un terrible événement et que tout son bonheur allait brutalement s’évanouir.
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Ce garçon intriguait Misséline. Il semblait tellement différent des autres. Tantôt alerte et plein d’entrain à faire toutes les bêtises imaginables, et tantôt tellement loin de tout, rêvant sous son saule pleureur. Misséline n’avait jamais osé lui parler. Il l’impressionnait encore plus que les autres garçons de la classe. Ce qui rassurait les enfants était les règles établies en début d’année à l’école : les filles devaient se tenir d’un côté de la classe et les garçons de l’autre.
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Misséline avait de belles joues roses que sa maman aimait pincer entre son pouce et son index. Sa frimousse était entourée de longues boucles rousses qui n’avaient jamais été coupées. Ses grands yeux verts étaient enviés par ses copines et ses taches de rousseur les intriguaient.
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Elle arborait cheveux courts et pantalon, au grand désespoir de sa maman qui aurait aimé pouvoir lui brosser les cheveux et lui faire de longues tresses.
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Ses parents s’aimaient et ils adoraient leur fille, c’était évident, mais cela ne se disait pas, à l’époque ! Son père, lui, était chauffeur routier. Il charriait les pierres de la mine jusqu’au bas du village.
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Il était un parfait mélange de tendresse et de virilité, un cœur tendre dans un corps puissant. Souvent, elle s’endormait le cadre serré contre sa poitrine. À son réveil, le cadre n’avait pas bougé d’un millimètre. Jamais elle ne le laissait s’échapper durant son sommeil.
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Personne ne savait vraiment lui attribuer un âge, tant elle était encore agile, mais elle devait avoir dépassé les cent ans. Jamais elle n’avait voulu avouer le nombre de printemps qu’elle avait vécus. Ce mystère lui convenait parfaitement. Les paris étaient lancés, mais il n’y aurait sans doute jamais de gagnant. Cette très vieille dame emporterait sûrement cette énigme dans sa tombe. Peu importait, cela amusait les habitants et animait aussi bon nombre de conversations et débats. C’était à qui partagerait le souvenir le plus précis sur le passé de la vieille dame. Chacun y allait de son histoire. 
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Elle souriait. C’était évident, elle souriait. Et ses yeux souriaient. Tout son corps se laissait envahir par cette sensation, cette force, cette émotion. Elle la laissait la submerger sans la moindre résistance.  
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Elle était tout en contraste. D’un côté, elle espérait montrer aux gens de son village qu’elle leur était reconnaissante et, d’un autre, son attitude criait au monde entier qu’elle lui en voulait de l’injustice qui l’avait frappée. Comment accepter qu’il ne soit plus là ? Comment tolérer la douleur provoquée par cette incompréhension ? Ne pas pouvoir s’expliquer, ne pas pouvoir comprendre, ne pas pouvoir convaincre, ne pas pouvoir être comprise… tout cela devenait de plus en plus dur à porter et à supporter. Mais un jour elle pourrait, c’est sûr, elle pourrait. Oui, c’était certain… Dieu fasse que ce jour arrive vite.  
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Misséline inquiétait. Elle posait question. Elle attisait la curiosité et, à la fois, était à la source d’un malaise général. Cette femme était un mystère ! Le curé du village avait tenté à diverses reprises de discuter avec elle, dans le cimetière, mais elle répondait invariablement que la vie était bien amère sans lui. Et les seules fois où le prêtre s’était aventuré à sonner à sa porte, elle lui expliquait gentiment qu’il était inenvisageable pour elle de mener une vie normale.
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Il est plus facile d’emporter la conviction quand il n’y a pas de sentiments en jeu et que la relation n’est que factuelle. Elle avait heureusement eu des parents très à l’écoute, qui lui avaient permis de grandir, de s’épanouir et de devenir une belle femme brillante. Misséline n’avait ni frère ni sœur.
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Qui donc était Misséline ? Elle était nimbée d’une aura de mystère. De loin, elle paraissait froide, distante, asociale. Mais lorsque l’on parvenait à croiser son regard, toute sa personne dégageait une douceur infinie. Elle semblait cependant dépourvue de cette étincelle de lumière qui anime les vivants. Le village avait bien connu cette petite fille, cette jeune femme qu’elle avait été auparavant. Une enfant malicieuse aux yeux enjoués, un brin réservée. Aujourd’hui, Misséline avait perdu sa timidité.
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Ces fleurs provenaient de son jardin. Elle les cultivait avec le plus grand soin et la plus grande délicatesse. Misséline passait des heures à les admirer, leur sourire, les bichonner, les arroser. Elle y consacrait la plupart de son temps, à croire qu’elle leur tenait la conversation et que celles-ci lui répondaient. Certains disaient qu’elle était folle, d’autres qu’elle était habitée, ou encore qu’elle devait boire à outrance… Mais ce qui se disait surtout au village, c’est qu’elle attendait la mort et que cette dernière se refusait à venir la chercher.
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