Je me présente, Julien, dépendant affectif. Le groupe réuni à l’église Saint-Jean-Berchmans de Rosemont pour la réunion DAA du jeudi me salue. Je déplore la difficulté d’avoir une identité. Je cherche ma valeur dans les autres. Ma confiance n’est pas toujours placée dans les mains de personnes qui en sont dignes, ce qui ruine ma foi et ma confiance en Dieu. (Hahaha, Dieu.) J’ai tendance à vivre comme un chiot en attente de ses maîtres partis au travail. Parfois, pendant que je chigne devant la porte d’entrée, quelque chose se brise. Je réalise qu’on ne peut traiter un être vivant comme un tapis. À votre retour je montre mes crocs, j’écume. On dirait que j’ai la rage. Vous ne me reconnaissez plus. Je me sauve avant que vous ne compreniez qu’il vous faudrait, pour votre bien, m’euthanasier.