Par le passé, la musique l’avait sauvé. Arraché à sa Kabylie natale après la mort de ses parents, il avait trouvé refuge dans Bach et Berlioz, au milieu des tours de béton de Nanterre. Pour lui, l’expression artistique transcendait ce que l’humanité avait de plus laid et il avait décidé d’y consacrer sa vie. Amasser des fortunes, bâtir des forteresses, tout ça lui importait peu. La seule chose que l’on emportait avec soi dans la tombe, c’était le chant des oiseaux et la splendeur des cimes. Et Mozart, bien sûr.