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3.39/5 (sur 9 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Julien Oreste est professeur de français en collège.

Il est également rédacteur en chef de "Torso", une revue de cinéma de genre qui existe depuis 2007, et sélectionneur au festival du court-métrage d’Aix en Provence, Festival Tous Courts.

À l’université, il suit conjointement un double cursus de lettres et de cinéma, et son attachement de toujours au fantastique l’a fait réaliser un mémoire de master sur le cinéaste américain Lucky McKee (May, The Woods, The Woman…).

"Échos" (2018), son premier roman, démarre comme une chronique adolescente et se poursuit comme un roman policier et glisse progressivement dans l’horreur.

Source : http://www.editionsdestourments.fr
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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Parfois Richard regarde ses sœurs et se demande comment, malgré leur différence d’âge, elles peuvent se ressembler autant. Leur taille n’est pas tout à fait la même, mais leurs traits sont exactement identiques. Trois poupées de cire qu'on aura simplement coulées dans des moules de tailles sensiblement différentes. Si Richard parvient à les différencier, c’est d’une manière spontanée, presque surnaturelle. Car, pour peu qu'on veuille superposer ces trois visages les uns sur les autres, aucune ligne ne dépasserait. Et le regard qu’on obtiendrait ne serait pas la somme bizarre et incompatible de trois regards, il serait simplement l’unique regard hybride de ses sœurs. Le seul. La greffe parfaite.
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Ce qui fait que les souvenirs n’ont jamais eu le temps de s’épuiser tout à fait, et qu’ils n’ont cessé de s’alimenter entre eux au fur et à mesure. Aujourd’hui, nous ne retraçons plus l’étrange cheminement qui a marqué à la fois la fin de notre été et la fin de notre enfance. Nous n’évoquons plus que des images, des objets que nous hissons depuis lors en totems. Une robe blanche, une paire de boucles d’oreille noires. Des avions en papier, aussi, et une perruque blonde dont le souvenir, allié à celui d’un soleil de plomb qui ne nous a pas lâché une seule journée jusqu'à un certain jour, parvient encore à nous éblouir.
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Ugo était d’un tempérament un peu bizarre. Il était à la fois ce type qui n’avait pas peur, en classe, de sauter de table en table sous l’œil du prof pour amuser la galerie, mais qui par ailleurs faisait des cauchemars à l’idée de la simple évocation des mots « oral » ou « récitation ». Qui pouvait être frondeur au point de se jeter sur un type trois fois plus grand que lui mais qui nourrissait une terreur envers ses parents.
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Voilà où nous en étions. A raconter des faits de gloire qui étaient rarement les nôtres mais qu’on aimait s’approprier par un « on » général qui, en vérité, ne nous concernait pas. En racontant ces trucs je me suis fait moi-même un effet bizarre, comme si quelqu'un d'autre parlait à ma place. Nous n'avions pas vraiment fait tout ça, et je n'étais pas vraiment en train d'en parler.
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C’est drôle de raconter ça aujourd’hui, quand on pense à la différence profonde entre la maison de mes parents et celle de mes voisins, mais enfin de l’extérieur elles se ressemblaient toutes. Et l’été, laissez-moi vous dire que le quartier ressemblait à s’y méprendre à une fourmilière exposée à la loupe d’un sale garnement géant. On y cuisait littéralement !
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Il ne répond pas. Il sait par expérience qu’il vaut mieux ne rien répondre quand son père lui parle, surtout quand il lui pose une question.
Il laisse passer les secondes, pouvant presque deviner à quel moment précis son père reprendra la parole. C’est la mise en scène millimétrée d’une pièce qui se joue tous les soirs.
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C’est la première fois de ma courte existence que j’ai eu l’impression que le noir pouvait avoir différentes teintes, et même une sorte d’épaisseur, de volume. C’était surtout la première fois que je m’aventurais en des endroits non autorisés par mes parents, et elle venait probablement de là aussi, l’épaisseur…
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" La fille qu’il aime refuse de lui parler et fait comme s’il n’existait pas. Du coup, il décide de fabriquer des clones d’elle dans l’espoir qu’au bout d’un certain temps, l’une d’entre elles finisse par l’aimer. "
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J’ai répondu avec la politesse, la patience et la déférence de celui qui a obtenu ce qu’il avait demandé. Personne n’a noté à quel point mon cartable était lourd, donc personne n'a posé de question. Ouf.
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Ce n’était pas vraiment de la méchanceté, simplement son mode de fonctionnement. Et j’étais bien placé pour savoir qu’on ne change pas facilement de mode de fonctionnement. Ni de fond d’écran.
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