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Échos de Julien Oreste
Parfois Richard regarde ses sœurs et se demande comment, malgré leur différence d’âge, elles peuvent se ressembler autant. Leur taille n’est pas tout à fait la même, mais leurs traits sont exactement identiques. Trois poupées de cire qu'on aura simplement coulées dans des moules de tailles sensiblement différentes. Si Richard parvient à les différencier, c’est d’une manière spontanée, presque surnaturelle. Car, pour peu qu'on veuille superposer ces trois visages les uns sur les autres, aucune ligne ne dépasserait. Et le regard qu’on obtiendrait ne serait pas la somme bizarre et incompatible de trois regards, il serait simplement l’unique regard hybride de ses sœurs. Le seul. La greffe parfaite.
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