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Critiques de Juliette Mézenc (9)
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50 Micronouvelles

Etonnant ! Pas seulement vite lu, ce qui est la qualité la plus évidente d'un tel livre. J'ai lu ces 50 micronouvelles avec intérêt, 50 petits messages, 50 tweets.



Ces micronouvelles donc, sont destinées à être lues en version numérique.

Je les ai lues sur mon ordinateur portable, pas sur ma liseuse (quoique le format y serait accessible aussi après quelques manipulations informatiques).



Les nouvelles ont plus souvent le goût étonnant d'un court polar, une touche de suspense, un trait d'absurde, d'humour noir ... Peu ont la poésie d'un haiku (pourtant une forme courte aussi, si on y songe), mais j'avoue largement préférer des micronouvelles à du "nouveau roman". Je peux lire avec plaisir des pavés, mais à condition qu'une ponctuation bienvenue permette de respirer.



50 courts textes à découvrir.



PS ouvrage disponible en EPUB gratuit à ce jour (27 septembre 2014). Bonne lecture.
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50 Micronouvelles

Etrange ouvrage s’il en est que ce recueil de textes ultra courts ! Les éditions Thaulk ont proposé à 50 auteurs d’écrire autant de micro-nouvelles de 140 caractères maximum. Le résultat en est aussi disparate que leur notoriété (importante pour Norbert Spinrad ou Joëlle Wintrebert, un peu moindre pour Thierry Crouzet et quelques-uns ou carrément confidentielle pour certains autres). Le lecteur y trouvera quelques haïkus, aphorismes, poèmes en prose, sans oublier quelques additions ou jeux de mots ou d’idées. Comme toujours, du bon et du moins bon, du quelconque et de l’excellent. Chaque micro-nouvelle est présentée sur une page elle-même précédée de la couverture d’un livre de l'auteur.

Il est bien difficile de donner une impression générale de ce recueil à la Prévert. Le lecteur se contentera de noter au passage ce qui lui a plus particulièrement plu : « Le lendemain de la fin du monde, le silence se fit dans l'univers. Soulagé, Dieu rangea ses éclairs et ôta ses boules Quiès. » (Michel Pagel) ou « Suite à des restrictions budgétaires, l'auteur de ce texte a été licencié avant d’entamer l’écriture de son manuscrit. » (Nicolas Ancion) ou encore « La souffrance des autres, je peux la supporter, mais pas la mienne. Bizarre. Les morts ont raison d'être morts, la preuve : ils y restent. » (Ulysse Terrasson) ou bien « Las de constater qu’ici tout était sexe, là tout était argent, qu’ailleurs tout était Dieu, il se contenta de penser que tout était relatif. » (Pacco) Rien que pour ces quelques (rares) pépites, cet ouvrage mérite la lecture, sans s’illusionner toutefois sur le côté promotionnel de cette bizarre entreprise.
Lien : http://lemammouthmatue.skyne..
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Elles en chambre

Je voulais ce livre.

J’aime la voix de Mézenc.



J’ai découvert la littérature anglaise avec Virginia Woolf (comme on découvrirait le whisky avec un ami). L’idée que les deux se rencontrent me plaisait.



« Commençons si vous le voulez bien la visite en douceur, vous aimez les douceurs n’est-ce pas qui n’aime pas les douceurs, eh bien je vous propose de vous rassembler. »



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chez Gwen Català

Virginia Woolf, en 1929, écrivait « une chambre à soi » (dont une traduction par Jean-Yves Cotté est parue cette année chez Gwen Català), nous parlant de l’importance de disposer d’un espace personnel et privatif pour pouvoir se consacrer à la création (et plus particulièrement à l’écriture). Si, à l’époque, les bibliothèques étaient presque inaccessibles aux femmes, les cours universitaires leur étaient définitivement clos. Le bagage culturel nécessaire à l’écriture est ainsi hors de leur portée, autant que le temps disponible puisqu’elles assurent l’intégralité du travail domestique, et l’espace puisqu’elles partagent tout avec leurs époux et leurs enfants.



Elle déplore le manque d’autrices anglaises, et la nécessité pour celles qui s’y essaient de prendre des pseudonymes masculins. Peu d’entre elles semblent en mesure d’être publiées et celles qui le sont, sont cantonnées à des écrits de genre très ciblés, de la romance à l’enquête mais en tout cas pas d’essais et très peu de poèmes.



« J’aime souvent les femmes. J’aime leur anticonformisme. J’aime leur complétude. J’aime leur anonymat… »

V. Woolf



image 09.23.48.jpgLa réponse est actuelle (« un siècle plus tard » nous dit la couverture), complète et prolonge le propos, nous amenant dans l’intimité de ces femmes. On sort de la réflexion abstraite pour les rencontrer, nous blottir dans leurs espaces de vies et voir si elles peuvent (ou non) y prendre leur place. Jusqu’à l’intérieur de leurs corps (pour Monique Wittig) ouverts pour l’occasion… Ouverts de toute façon, posant la question de l’appartenance physique de chacune à elle-même. Sans s’attarder (hop hop hop la visite continue !) sans pour autant l’ignorer. On touche ainsi à la place de la mère dans le foyer, celui d’épouse, …

Les rencontrer ainsi, aux détours des pages, créé une intimité, une présence incarnée. Bien qu’on ne passe que quelques pages (entre 3 et 10) avec chacune. On perçoit la présence rassurante de notre guide qui aide aux transitions et permet à la langue de se plier, se contorsionner, pour accueillir chacune.



La situation s’est améliorée. Quand Mézenc nous emmène cette fois dans une déambulation de chambre en chambre, la question n’est plus d’avoir un bureau mais d’y être en paix : entre le dîner de monsieur et les devoirs des enfants, l’impératif de carrière et la pression pour être sociable. Elle nous guide au fond de souterrains organiques chez diverses autrices contemporaines : Sarraute, Pagano … Chaque espace communique avec ses voisins par des sas et des couloirs, des portes dérobées ou des valves. Créant un réseau gigantesque, secret, entre les œuvres et les trajectoires.



« Vroom ! »

C’est la première ligne du livre.

Puis le texte se déroule presque naturellement d’un style à l’autre au fil des chapitres-chambres, nous plongeant dans les univers propres à chacune, alors que l’écriture de Mézenc se fait caméléon pour les approcher discrètement ; nous offrant même une scène dramaturgique à l’entrée sur le territoire de Gertrude Stein.



Je suis très attachée aux objets qui paraissent chez l’Attente.

Ici les couvertures sont inversées : en première, on trouve le résumé de l’ouvrage et en quatrième, un visuel. On a frontalement un contact avec le texte. Une évocation de la langue si particulière de Mézenc « entre essai et poésie ». Le texte s’affiche comme hybride.

Woolf s’impose dès la troisième ligne et la présentation se clôture sur « liberté intellectuelle », belle ouverture !



Le visuel qui couvre le dos du livre et la quatrième de couverture est presque abstrait bien qu’évoquant un lit, une chambre. A mi-chemin entre une image procédurale et un dessin à la craie. Un nuage de points, en écho aux liens du livre, aux renvois hypertextes qui le parcourent. D’un gris plus clair, ils nous guident à la fin du livre où les notes se sont faites citations et extraits de sites internet. Le tout se clôturant sur une FAQ (Foire Aux Questions) où on apprend notamment ce qu’est la Chick Lit.



Le texte est court, à peine 140 pages, d’une graphie assez large, avec de grandes marges. On est bien installé pour écouter notre guide !

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Poreuse

À vrai dire, même si, comme moi, on a, d'instinct, envie d'aller lire autrement, de ne pas suivre les liens qui, dans le texte, vous renvoient à un autre fragment, aux actes ou pensées d'un autre membre du trio de personnages, on se rend compte assez rapidement qu'il est plus simple d'adopter cet ordre de lecture, qui donne un sens, enfin relativement, mais en gardant toujours le soupçon d'une autre lecture possible, l'envie de contrarier, de revenir, par exemple à l'ordre des pages... juste pour une petite excitation, un possible qu'on néglige – une page à la fin incite d'ailleurs à tenter un autre chemin. On peut aussi essayer de déterminer ce qui, correspondance, présence d'un mot a poussé les éditrices à proposer cet ordre de lecture des fragments.

Ce sera de toute façon circuler sur une crête entre prosaïsme et étrange – enfin, ne sais que dire, si ce n'est que je souhaite à d'autres d'y avancer. Savoir seulement qu'il s'agit d'amour, d'automobiles et d'un vélo, d'immigrés clandestins, d'un accident, d'un garçon dans un sous-sol, et de choses plus extraordinaires comme le cheminement dans un corps...et d'une boîte.
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50 Micronouvelles

Raconter une histoire en 140 caractères, est-ce possible ?

Certain.e.s répondront que non. Moi même je ne suis pas sur d'avoir toujours été en mesure de répondre par l'affirmative. Et pourtant c'est ce que propose ce très court recueil d'une centaine de pages, composées pour la moitié de très brèves nouvelles et pour l'autre de couvertures des "véritables" récits des auteurs ayant participé à cette aventure.



Outre le caractère évidement promotionnel de l'offre (l'ebook est téléchargeable gratuitement) on notera tout de même quelques bons mots, certains prêtant à sourire, d'autres nous faisant pousser des "Oh !" ou des "Ah !"

Certaines autres micro nouvelles sont en revanche incompréhensibles ou un peu légères. Mais bon, on ne s'attarde de toutes façons pas plus de 15 secondes sur chacune.



Finalement c'est un ebook qu'il ne coute rien d'avoir dans sa liseuse. Il pourra faire passer le temps dans la salle d'attente du dentiste ou dans tout autres endroit où l'on sait que l'on ne s'éternisera pas et qui ne nécessite donc pas l'ouverture d'une histoire complète.


Lien : http://www.kobaitchi.com/arc..
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50 Micronouvelles

Comme des haïkus

En quelques mots, une histoire,

Qu'on devine en dessous.
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50 Micronouvelles

Original pour le style et nouvelles tellement vite lues.
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50 Micronouvelles

On va s'essayer à la micro critique :



Enchanté par l'idée.

Déçu par la forme.

Frustré par le contenu.



... Bon en fait c'est pas si facile.

Néanmoins, j'ai plus eu l'impression d'avoir eu des petits fours par auteurs (sans oublier la présentation de son livre avant histoire de faire un petit coup de comm). Rien de bien rassasiant, ni même appétissant par moment.

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Sujets sensibles

Une introduction et dix compte-rendus d'entretien entre le je (Juliette Mezenc) et dix de ses élèves, tissages de phrases dites par eux et de réactions de la « prof », de ses retours sur son expérience à leur âge surtout, du fil de sa pensée dérivant à partir de cela (et ce n'est pas le moins intéressant) – les projets plus ou moins flous, les difficultés, les rapports entre eux et avec les parents et adultes et le rôle de la langue, qui cristallise, montre, cela et ce qui n'est pas formulé. Son empathie parfois pour eux, son attention bienveillante toujours, et l'intérêt pour eux qu'elle nous transmet.
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