Juliette Speranza met en avant dans son livre une nouvelle approche de l'intelligence, un soutien et un accompagnement qui va changer l'avenir de votre enfant.
Je suis passée à l’aube en dessous de chez toi.
Ton balcon pleurait de solitude.
Il y avait deux spectres toi et moi.
Dansant sur le temps l’incertitude.
Ta fumée, où était-ce tes cendres ?
Quelque chose est tombé
Comme une pluie de novembre
Quelque chose est tombé
Ivre de solitude sous les pluies arides
Ce constat m’a glacé les yeux
Voyant ton balcon vide dans l’humide
J’étais seule à me souvenir du passé
pour nous deux
Tu as traîné dans les étoiles
Et j’ai vite retissé ma toile
Un morceau de ma chair estropiée
De nos tendres guerres enterrées
« Parents et enseignants se félicitent de l’ouverture de classes, pire, d’écoles ‘spécialisées’ pour autistes, TDAH, hauts potentiels, etc., ravis de l’altruisme des élites qui mettent ces dispositifs en œuvre. En réalité, ces classes qui se targuent d’encadrer l’inencadrable, d’éduquer l’inéducable, ne sont que des outils de la ségrégation cognitive qui règne dans notre pays. Ils ne font qu’exclure les élèves au lieu de leur permettre de prendre leur place. » (page 40)
Les enseignants sont incités à développer chez leurs élèves une forme d'autonomie. Celle-ci désigne l'agir et l'apprendre, selon sa propre (auto) loi (nomos). Mais que signifie l'autonomie dans la pédagogie dominante? On peut lire dans les textes académiques que son objectif est de "garantir qu'ils automatisent certaines procédures et tâches". Je pose ici la question: la finalité de l'école est-elle d'automatiser des process ou d'apprendre à raisonner?
« Non, la mixité cognitive, qui fait cohabiter toutes les intelligences, n’est pas une utopie. Il n’y a qu’à faire un tour chez nos voisins transalpins pour constater notre marge de progression. C’est avec un immense enthousiasme qu’Olivier Paolini, enseignant spécialisé, m’a rapporté, au retour d’un programme d’observation des pratiques éducatives en Europe, ses constats et ses convictions en matière d’école inclusive. Révolté par le sort réservé aux enfants différents, notamment ceux issus d’institut médico-éducatif (IME) qui ne sont même pas inscrits sur les listes de l’Education nationale, il a trouvé à l’étranger de nombreuses pistes de réflexion, et surtout la preuve que l’inclusion, l’ouverture de l’école à tous sans discrimination, est non seulement possible, mais indispensable pour la réussite de tous les élèves. » (page 41)
« Si nous voulons des enseignants disponibles, il faut les libérer des obligations administratives qui polluent leur quotidien et les rendent moins présents pour nos enfants. Mais cela ne suffit pas. Pour bénéficier d’un enseignement de qualité, il faut accorder un temps aux enseignants pour se former, rencontrer des scientifiques, des ingénieurs, des artistes, des chefs d’entreprise, assister à des colloques ou élaborer des projets avec leurs collègues. Sinon, qu’ont-ils à offrir d’autre aux élèves que leur stress et leur épuisement ? Il me semble primordial de leur proposer du temps pour nourrir leur esprit, se former et redécouvrir le monde. » (page 205)
« Les enseignants sont incités à développer chez leurs élèves une forme d’autonomie. Celle-ci désigne l’agir et l’apprendre, selon sa propre (auto) loi (nomos). Mais que signifie l’autonomie dans la pédagogie dominante ? On peut lire dans les textes académiques que son objectif est de ‘garantir qu’ils automatisent certaines procédures et tâches’. Je pose ici la question : la finalité de l’école est-elle d’automatiser des process ou d’apprendre à raisonner ? » (page 94)
Quand doucement s’obstine l’autiste
à édifier son château d’ombre
Une petite lueur lui résiste
Une luciole sous les décombres
C’est ça que respire et crache l’artiste
C’est le murmure du petit matelot
Qui navigue dans la bile noire de l’autiste
Jusqu’à l’aube de l’estuaire, quand s’échouent ses mot
Au fond du cendrier il y a
Le rire des poupées d’argiles
Au fond du cendrier il y a
Des produits propices à l’exil
Au fond du cendrier il y a
Des résidus
Des résidus
Des mots qui ont flotté sur toutes les lèvres
Des promesses assoupies à l’aube
La poussière des regards mièvres
La relique d’un chiffon qui fut robe
Au fond des cendriers il y a
Des yeux noirs crevés d’acides
Au fond du cendrier il y a
Des jalousies au ventre vide
Au fond du cendrier il y a
Toutes nos caresses calcinées
Une poudre blanche assassine
Au fond du cendrier il y a
Le crépitement de l’absence
Les ossements d’un semblant de sens
Et surtout le silence
"La quête d'une société plus juste et plus respectueuse des diversités ne s'achèvera qu'avec l'homme, mais nous sommes à l'aube d'une évolution d'ampleur."
"en aiguisant ses normes, l'école sculpte les handicaps"