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Citation de Florel


Florel
07 septembre 2020
Kai Strittmatter
Dans différentes provinces, les directions du PCC ont demandé à leurs membres de ne pas participer aux célébrations et aux usages occidentaux. Cette prescription vaut aussi pour Halloween, la Saint-Valentin et même pour les poissons d’avril […].
Noël est tout particulièrement ciblé. En 2017, la ville de Hengyang a interdit à tous les fonctionnaires et tous les membres du Parti de participer aux fêtes : car enfin, tout communiste doit aussi être un athée. Se référant aux ingérences occidentales en Chine, il y a plus d’un siècle, l’Anhui, a qualifié Noël de « fête de l’humiliation » et l’Université pharmacologique de Shenyang a mis ses étudiants en garde contre « l’influence corruptrice de la culture religieuse occidentale », et leur a conseillé de travailler plutôt la « confiance dans leur propre culture ». « Noël est une fête des chrétiens, et donc une blessure infligée au peuple chinois. Elle n’est pas faite pour les Chinois, lisait-on dans un article publié su WeChat et qui circulait à la même époque. Nous ne devrions jamais oublier l’histoire infamante de notre pays ».
Ne pas oublier l’histoire, voilà qui n’est pas un mauvais conseil. Qui s’y teindrait constaterait que l’histoire du christianisme en Chine est aussi ancienne que celle du christianisme en Amérique. Même en oubliant les nestoriens qui prêchaient dès le VIIe siècle à Xi’an, la capitale Tang. Le missionnaire jésuite Matteo Ricci atteignit Macao en 1582 et Pékin en 1601, et si la Chine compte aujourd’hui, estime-t-on, 70 millions de chrétiens pratiquants, c’est aussi dû germes laissés par la mission de Ricci et de ses frères d’ordre.

p.182.
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