« D'abord, nommer les faits. Dès qu'il y a pénétration, il y a viol. Après, bien sûr, il y a une échelle des peines (…), ça peut aller jusqu'à 15 ans mais c'est rare. Si le suspect n'a pas d'antécédents judiciaires, [s'il a] des garanties morales, s'il a un bon niveau social et joue profil bas, ça peut descendre à deux, avec sursis. S'il est noir, maghrébin, étranger, sans papiers, il prend plus. Puis vient la question du consentement. Faut placer le curseur. Ça devient rapidement social, un viol. Je vous choque ? Moi je le dis toujours à mes clientes : la partie adverse va traquer chaque détail de votre vie. Vous avez bu ? Vous avez dîné, dansé avec votre agresseur ? Vous l'avez rencontré sur Internet ? Ils finiront par conclure : elle l'a bien cherché. »
- Maître X, avocat.