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EAN : 9782072729331
352 pages
Gallimard (22/08/2019)
3.97/5   3542 notes
Résumé :
Les Farel forment un couple de pouvoir. Jean est un célèbre journaliste politique français ; son épouse Claire est connue pour ses engagements féministes. Ensemble, ils ont un fils, étudiant dans une prestigieuse université américaine. Tout semble leur réussir. Mais une accusation de viol va faire vaciller cette parfaite construction sociale.

Le sexe et la tentation du saccage, le sexe et son impulsion sauvage sont au cœur de ce roman puissant dans le... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (559) Voir plus Ajouter une critique
3,97

sur 3542 notes
°°° Rentrée littéraire 2019 #12 °°°

Quel livre magistralement construit !

Les quatre premiers chapitres sont autant de présentations des quatre principaux personnages : d'abord Claire, brillante essayiste féministe, puis Jean son ex-compagnon, journaliste politique vedette de la télévision, Adam Wizman, son nouveau compagnon et enfin Alexandre, le fils De Claire et Jean, étudiant prometteur à Stanford. Ces chapitres sont un régal par leur façon de caractériser de façon incisive et précise la psychologie des personnages, on cerne parfaitement leurs ressorts intimes, leurs failles éventuelles.

Et puis on attend tout en se délectant de cette radiographie très balzacienne du monde de nos élites intellectuelles. On attend la déflagration. Ou plutôt la "diffraction", titre de la première partie. C'est-à-dire le comportement des ondes lorsqu'elles rencontrent un obstacle, leur déviation du point initial. On connait la nature du choc qui va permettre cette diffraction. Karine Tuil l'a annoncée dès la première ligne comme une quasi prophétie : « La déflagration extrême, la combustion définitive, c'était le sexe, rien d'autre - fin de la mystification." Il arrive à la page 152 et à partir de là, le roman s'enflamme, le rythme s'emballe, les pages se tournent avec fébrilité.

Reste à savoir quel personnage va en être le déclencheur.

Reste surtout à savoir comment chacun va se diffracter et voir sa vie bouleverser par la violence du choc qui le touche directement ou indirectement. De Balzac, on bascule dans la tragédie grecque.

Et là, le roman prend une ampleur inouïe en brassant avec une acuité remarquable des thèmes terriblement contemporains « me too » - la question du consentement, du viol, de l'emballement médiatico-judiciaire – sans perdre de vue ses personnages et leur devenir. Tous sont d'une grande densité psychologique, mêmes les secondaires, toujours complexes, tour à tour attachants, détestables, lâches. Celui qui m'a le plus touchée est celui De Claire, féministe éclairée qui voit ses certitudes philosophiques ébranlées par la déflagration, voyant ses actes et pensées de crise contredire tout ce qu'elle a pu construire précédemment. Le lecteur ne peut qu'être profondément questionné sur son positionnement face à l'affaire, c'en est souvent dérangeant et malaisant.

Assurément, Les Choses humaines ( magnifique titre au regard de son contenu ), est un grand roman, une oeuvre de forte magnitude qui embrasse la complexité de la société française, la décrit, la décrypte, la décortique, fait réfléchir, et ce sans jamais tomber dans la caricature ou le cynisme. Puissant et intelligent.

Lu dans le cadre du Club des Explorateurs de la rentrée 2019 Lecteurs.com


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Vous reprendrez bien un peu de rentrée littéraire?

 Après un Jean-Paul Dubois décevant, voici le dernier Tuil - eh!je n'ai pas dit la dernière Tuil, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit!

Karine Tuil, je dois dire, je n'aime guère:  toujours dans l'air du temps, à surfer sur les vagues à la mode, un grand sens de la caricature et peu de profondeur, simplifiant les personnages à grands traits, avançant à grands pas, sociologue  efficace, déguisée en romancière, qui sait qu'elle va faire mouche-et qu'elle va vendre- parce qu'elle va nous parler de ce qui nous harcèle,  nous obsède, de ce qui nous rebat les oreilles aussi...

Mais ce livre-là,  on m'en avait dit tant de bien...J'ai retenté l'expérience.

Va pour Les choses humaines, comme dans la chanson.. .

Je l'ai lu, je l'ai même dévoré,  en un jour.
Succès? Surprise? Réconciliation?

Je l'ai laissé tiédir un peu : trop chaud- bouillant. J'avais envie de voir ce qui restait des Choses humaines, justement. À froid.

Eh bien, je pourrais reprendre mon troisième paragraphe mot pour mot: Les Choses Humaines est un produit marketing parfait. Il sera lu, apprécié, il fera réfléchir, discuter. Mais ce n'est pas un roman. Il y manque le style, la chair, l'invention. Il y manque l'art.

Les quatre personnages principaux sont brossés à grands traits, ce sont des types socio-psy' - le self made man, vieille star télévisuelle qui n'arrive pas à quitter le plateau, l'intellectuelle écartelée entre principes et réalité, le fils à papa voué à la réussite sous peine d'inexistence,   la fille timide, traumatisée, coincée entre tradition et émancipation- des "caractères" comme ceux de la Bruyère mais  au temps des empires médiatiques,  de Twitter et de Facebook,  ce sont aussi des silhouettes piquées  à l'actualité récente -l'affaire DSK, l'affaire Weinstein, #balance ton porc - ou à des couples médiatiques célèbres , PPDA /CHAZAL, JJSS /GIROUD.

Karine Tuil, en abeille diligente,  butine à toutes les fleurs, et en fait son miel.

Le bonbon plait. Même si les ficelles sont un peu grosses. Même si c'est le Bûcher des Vanités à l'heure de Me#Too...en version française et en beaucoup moins fouillé,  beaucoup plus sensationaliste et beaucoup moins époustouflant que l'incroyable livre de Tom Wolfe où un simple accrochage déclenche un tsunami social .

Les personnages une fois campés,  l'intrigue déroule sa mécanique inexorable: on l'avait compris, ces quatre-là mis dans le même bocal doivent déclencher une catastrophe.  Un vrai cas d'école. Jusqu'ici, rien que du très attendu ou du déjà vu.
.
Il s'agit d'un viol. Ou pas.  D'un consentement. Tacite. Ou d'un refus. Muet. On est dans cette fameuse "zone grise" qui fait le bonheur des intrigues judiciaires et des versions contradictoires.

 Et c'est dans la seconde partie, toute entière consacrée à l'enquête de police, aux dépositions, confrontations, puis au procès qu'enfin Karine Tuil excelle.

 Pas une ligne de gras, rien que du factuel, des questions, des réponses,  des plaidoiries, des témoignages, un verdict. Et pas le moindre commentaire, la plus timide prise de position. Au lecteur de juger. Il a toutes les cartes, toutes les pièces en main. C'est un grand garçon, ou une grande fille. Qu'il/elle ( je reprends ce tic d'écriture que Karine Tuil a heureusement perdu depuis L'invention de nos vies!), qu'il/elle donc se débrouille..

La rentrée littéraire, n'en déplaise à Babelio qui en fait ses choux gras, n'est pas la meilleure opportunité  pour aborder un livre - trop de battage, trop d'avis, trop d'enjeux -,   ni pour retrouver un auteur qu'on aime ( j'ai été déçue par le dernier livre de mon cher Jean-Paul Dubois! ),  ni pour découvrir le talent d'un auteur vraiment inconnu, ni pour réhabiliter un auteur mésestimé.

Ce livre de Karine Tuil avait tout pour me déplaire, (auteur, sujet, style)  et pourtant je l'ai lu toutes affaires cessantes, sans pouvoir m'en détacher.

Je reste convaincue que c'est un habile produit marketing, mais la dernière partie m'a bluffée et sauve le livre de son habileté marchande. Dommage qu'il faille en passer par tant de clichés pour atteindre cette verité-là.

Traquées,  quadrillées,  cernées par la machine judiciaire, elles sont bien floues et incertaines, Les choses humaines..
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Les choses humaines, aimer, être aimé, jusqu'à l'inverse, jusqu'au point de non retour. Les erreurs... tant de choses humaines au final.

Karin Tuil nous offre lors de cette rentrée littéraire un roman puissant à son effigie : identité, société et psychologie. Elle fouille, creuse, tord ses personnages dans toute leur complexité, dans chacune de leur faille, et c'est ce travail d'orfèvre qui est fascinant avec elle. Pas de roman de pacotille, une grande oeuvre, un tourbillon au coeur de la société d'aujourd'hui dans ce qu'elle contient de plus redoutable.

Un couple, Jean et Claire. Deux personnalités médiatiques, le premier est un grand journaliste renommé, la seconde une littéraire au sommet des droits féministes. Leur fils, Alexandre.
Trois personnages clé qui nous apparaissent durant plus de 200 pages déshabillés de leurs travers. Orgueil, fibre maternelle, égo, compétition, amour, raison, autant de sentiments qui traversent ces personnages travaillés comme de l'or brut.
C'est immersif, on les voit, on les sent, on passe plusieurs heures à les regarder se débattre, se morfondre, piétiner l'un et l'autre, passer à côté de leur vie pour une carrière, pour un trauma vécu durant l'enfance. Une grande scène de vie que voilà. Jusqu'au jour du drame. Une histoire de vingt minutes d'égarement. Et tout bascule à cette plainte: viol.

La machine judiciaire se met en place. Et cette partie est absolument fascinante. On va suivre le procès, différentes vérités, l'auteur, la victime et l'interrogation. Admirable !

Ayant lu une garde majorité des romans de cette auteure, je constate qu'elle tient un grand rôle aux questions identitaires et toujours cette psychologie minutieuse et impeccable. J'accorde le carton plein pour L'invention de nos vies qui par son thème et la perfection littéraire autour d'un seul narrateur m'avait subjuguée. Dans les choses humaines, mon bémol serait peut-être qu'en seconde partie on perd un peu nos personnages au profit du procès. Même si cette partie se veut différente et axée sur la machine judiciaire, de ce fait tout à fait fascinant, je regrette une trop grande scission entre l'extérieur (les personnages, leur vie) et l'intérieur (le tribunal, vingt minutes d'égarement). Ce roman aurait été à mon sens parfait si l'extérieur et l'intérieur avaient continué à corréler ensemble.

Néanmoins, ça reste un roman intelligent qui nous mitraille de réflexions autour du consentement sexuel mais pas que. Pour arriver à vingt minutes d'égarement, il faut se rappeler comment et pourquoi le personnage en est arrivé là. C'est dans ce point que Karin Tuil excelle avec brio, talent et intelligence stylistique et narrative. Bravo.
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Les choses humaines ? Inhumaines surtout.

Inhumaine la violence psychologique et physique d'un viol.

Inhumaine la façon dont la victime est traitée depuis la nuit des temps.

Inhumaine la société qui pense qu'elle l'a bien cherché, finalement, habillée sexy, un p'tit coup dans l'nez, et puis qui l'a même suivi… c'est un sacré raccourci. (Parce qu'un homme qui n'a pas d'idée tordue derrière la tête est tout à fait capable de discuter avec une femme dans un coin sans lui sauter dessus, même derrière des poubelles).

Inhumaine la réalité des réseaux sociaux qui stigmatisent systématiquement,
même un présumé innocent. No sang.

Inhumaine la justice quand elle laisse en liberté des criminels du sexe, et c'est souvent.

Inhumaine les personnes dans le déni face à l'évidente culpabilité, au sein des familles.

Inhumaine la prison pour les innocents, mais sans prison encore du sang.

Inhumaine la sentence pour la violée : traumatisme à perpétuité.

Inhumaine la mafia des puissants qui protègent même les impuissants.

Tout est abordé dans ce roman finement construit, qui amène à la réflexion au-delà de sa lecture, et qui rend compte de toute la difficulté de rendre la justice. Malheureusement, ce roman est trop proche de la réalité, et l'analyse très subtile, car bien souvent, c'est la parole de la victime contre celle du violeur.

Un adulte qui commet un crime, quelles que soient les circonstances, est responsable de ses actes, et donc des conséquences.

Une victime n'a jamais demandé à l'être, et la sidération lors du viol peut malheureusement être interprétée comme une absence de défense, alors qu'en réalité, on passe un cran au-dessus : celui de l'espoir de ne pas être tuée après.
Beaucoup de psychologie dans cette oeuvre à lire à différents niveaux.
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L'écriture de Karine Tuil a quelque chose de besogneux. Sa façon d'évoquer, au travers de personnages stéréotypés, les problèmes agitant la société contemporaine est parfois intéressante, voire pertinente, mais je la trouve impersonnelle et superficielle quand elle se réduit à la froideur d'un catalogue (attentats, crise de l'institution familiale, tyrannie des réseaux sociaux, xénophobie, antisémitisme). Comme souvent le travail de Karine Tuil s’apparente à celui d'une élève appliquée qui chercherait à plaire, mais qui oublierait qu'il importe plus de toucher le lecteur, de le faire réfléchir, que de lister des phénomènes sociétaux — sujets par ailleurs rebattus.

Reste qu'en ce qui concerne la violence faite aux femmes, démontant le fonctionnement de la justice après une accusation de viol, l'auteure soulève le problème brûlant du consentement dans le contexte du #MeToo, #BalanceTonPorc — faisant suite à l'affaire du producteur américain Harvey Weinstein. Un sujet parfaitement traité par Karine Tuil, au point que s'il n'y avait qu'une bonne raison de lire Les choses humaines ce serait celle-là.
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critiques presse (6)
LaLibreBelgique
14 novembre 2019
La romancière Karine Tuil a remporté mercredi le prix Interallié pour "Les choses humaines" (Gallimard), puissant roman autour d'une affaire de viol qui nous parle aussi de domination, des faux-semblants et du culte de la performance.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LaPresse
27 septembre 2019
Des jeunes, de l’alcool, une soirée qui dérape. Dans Les choses humaines, Karine Tuil démonte le mécanisme de l’agression sexuelle et raconte l’onde de choc qu’elle provoque. Un roman passionnant qui parle de son époque avec finesse et intelligence.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LeJournaldeQuebec
23 septembre 2019
En plus d’être géniale et bien construite, l’histoire est superbement racontée. Bref, un livre à ne surtout pas rater !
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LaLibreBelgique
20 septembre 2019
La zone grise du consentement. C’est à cette délicate et ombrageuse notion que Karine Tuil consacre son nouveau roman Les choses humaines. L'occasion pour l'écrivaine française de plonger par ailleurs dans l'univers des médias. De tacler le rapport entre certains journalistes et des hommes politiques et de revenir sur le pouvoir de l'argent.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeDevoir
10 septembre 2019
Avec «Les choses humaines» et un peu d’air du temps, Karine Tuil explore avec efficacité la mécanique des violences sociales et intimes.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Culturebox
06 septembre 2019
Avec ce nouveau roman dérangeant, figurant dans la première sélection du prix Goncourt, l'auteure nous bouscule en questionnant la société à l'ère de #Metoo.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (393) Voir plus Ajouter une citation
Dans la vie, on n'est jamais loin de chuter, de commettre une erreur de perception et détruire, en quelques secondes, ce qu'on aura mis une vie à construire. La vie, votre vie, peut basculer à tout instant dans la tragédie. Il suffit d'un rien pour tout perdre. Vous croyez que cela ne peut pas vous arriver? Vous avez tort. Fréquentez les salles de tribunal et vous le comprendrez: il suffit d'un rien.
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[..] ce que la société affirmait avec une autorité lugubre, ce que la littérature même confirmait en érigeant au rang d'héroines classiques des femmes mal mariées, que la passion amoureuse avait défaites et consumées, parfois jusqu'au suicide, ce que tout, dans le paysage social, lui rappelait avec violence, mais une femme comme elle, qui avait été formée par des lectures hétéroclites, qui avait fait de son autonomie et sa liberté les engagements de toute une existence, l'essence même de son travail, une femme qui avait été confrontée à la mort, parvenait rapidement à se convaincre qu'il ne pouvait y avoir plus grand désastre que de renoncer à vivre et à aimer, et c'est ainsi qu'un matin, elle avait fait ses valises et était partie après avoir déposé sur la table du salon une carte postale représentant un paysage de montagne au dos de laquelle elle avait griffonné ces mots dont la banalité disait l'urgence et la nécessité du départ, le désir d'achever, de conclure vite, un coup de dague, un sacrifice sans endormir la bête, vif et tranchant, c'est ainsi qu'on abat : C'est fini.
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Le sexe, la seule décharge vitale qui tenait à distance l'asthénie où son drame personnel l'avait si longtemps plongé. Jusque-là, il n'avait exploré la sexualité qu'à travers le prisme d'une conjugalité sereine, une expérience agréable, codifiée et simple dont il avait fini, avec le temps, par pouvoir se passer tant elle s'apparentait à une pratique hygiéniste et n'inspirait aucun désir de répé-tition, et il avait soudain connu ce que la passion amoureuse offrait de plus intense mais aussi de plus destructeur - l'impétuosité et le tumulte, le plaisir et le dérèglement intérieur, l'abandon, la consomption totale de soi - et, chaque fois qu'il réintégrait son foyer, épuisé par l'énergie et la vigueur qu'exigeait cette relation, il se persuadait qu'il n'aurait jamais le courage de quitter une vie dont il avait érigé toutes les fondations pour une histoire qui s'était principalement épanouie dans l'ombre d'une correspondance secrète, en grande partie érotique, et qui n'avait pas été confrontée au réel et à l'expérience de l'intimité quotidienne - à la vraie vie.
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On pouvait tenter d'être positif, quelqu'un finissait par vous cracher sa négativité au visage, ça s'annulait, on crevait de cet équilibre médiocre, mais lentement, par à-coups, avec des pauses lénifiantes qui proposaient une brève euphorie : une gratification quelconque, l'amour, le sexe
- des fulgurances, l'assurance d'être vivant. C'était dans l'ordre des choses. On naissait, on mourait; entre les deux, avec un peu de chance, on aimait, on était aimé, cela ne durait pas, tôt ou tard, on finissait par être remplacé. Il n'y avait pas à se révolter, c'était le cours invariable des choses humaines.
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Ils n'échangèrent plus aucun mot pendant un moment, respectant malgré eux le cycle écrasant de la mélancolie, cette alternance d'acceptation et de révolte, de désir de renouvellement aussitôt transmuté en apathie, rien n'était fixe, tout oscil lait, l'amour et la haine, c'était un flux qui allait et venait, offrait et reprenait, charriant les décombres d'un amour qui avait été, pendant un temps, l'édifice central de leur vie. Cela avait été très dur pour ele, elle ne s'en cachait pas : [..]
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Videos de Karine Tuil (56) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Karine Tuil
Augustin Trapenard propose de partager un moment en compagnie d'auteurs qui raconte comment les livres ont changé leur vie et continuent de les guider. Quels pouvoirs peuvent-ils bien avoir ? 
Après les grands romans qu'étaient "Les choses humaines" et "La décision", Karine Tuil a décidé de faire un pas de côté. L'autrice présente "Kaddish pour un amour", un recueil de poésie publié chez Gallimard. Réflexion sur le pouvoir des mots, qui peuvent tout ressusciter. 
Prière juive récité à la mort d'une personne, le kaddish est aussi une glorification du divin. Ce n'est pas seulement Dieu que glorifie Karine Tuil, mais d'abord l'être aimé qui nous a quitté.
Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/
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