Je regarde la machine à transferts.
J’observe les tubes transparents, les fils électriques, les électrodes à plaque alimentant son cœur mécanique. L’écran d’affichage éteint attend seulement d’être ramené à la vie ; que quelqu’un le nourrisse de sa maladie. Je comprends que les gens en aient peur.
Et il faut dire qu’il y avait de quoi, autrefois. Beaucoup de vies ont été sacrifiées à l’époque victorienne, lors des tentatives pour répliquer le premier transfert accidentel. Des expériences ont alors été menées à partir du sang, de l’électricité, et de volontaires bien vivants. Mais il n’y a plus de raison de s’inquiéter aujourd’hui si l’on est receveur.