LE PAYS NATAL
Je l'aime, mon pays, d'un amour si puissant
Que la froide raison ne le pourrait comprendre,
Car ni la gloire, acquise au prix de notre sang,
Ni l'orgueil confiant, ni les vieilles légendes
Ne peuvent m'inspirer de rêves apaisants.
Mais, sans savoir pourquoi, seuls cependant m'émeuvent.
Les steppes, leur silence étrange et souverain,
Les ondulations de ces forêts sans fin
Et, pareil à la mer, l'estuaire des fleuves.
[...]
Mikhail Lermontov