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Citation de Ziela


Ziela
09 décembre 2015
Fred se lève à nouveau et recule de quelques pas. Il sort son iPhone de sa poche arrière, lui jette un bref regard, puis le remet en place. D’une voix désinvolte, il me balance :
— Mais en fait, mon activité principale, c’est la musique.
À ces mots, une petite ampoule s’allume à nouveau au fin fond de mon cerveau, mais si lointaine, que je n’en fais pas cas sur le moment.
— C’est-à-dire ? Tu fais quoi dans la musique ?
Fred me jette un air amusé. Quoi ? Qu’ai-je encore dit de drôle ? Il finit par répondre :
— Je joue dans un groupe.
Ma petite ampoule tente de s’éclairer plus fort, mais je reste toujours de marbre. Bon, il est musicien, très bien. Je comprends mieux le look et son côté hyper-cool-je-suis-ami-avec-tout-le-monde.
Son groupe est-il assez connu dans la région pour que les quidams dans la rue le reconnaissent ? C’est peut-être pour ça que la réaction des badauds, hier, était si particulière. Et celle de la secrétaire... Et la Dresse Michel... Et Johanna...
Je n’y connais tellement rien en musique. Mais vu que j’ai l’air de l’amuser, autant continuer sur la voie de l’ignorance :
— Et vous faites quel genre de musique, toi et ton groupe ?
— Genre rock.
Évidemment...
Il continue de me dévisager avec un petit air amusé sur sa figure de
Don Juan, c’est insupportable. Puis, tout à coup, il se met à rire. Là, ça devient franchement vexant.
Il se passe la main dans les cheveux en tentant de calmer son rire nerveux. Et si je l’avais déjà vu dans un magazine ou un journal local ? Ça doit être ça. Il me dit vraiment quelque chose, mais ça ne me revient absolument pas.
Son groupe et lui commencent probablement à percer dans la région et un journaliste a dû faire un petit reportage sur eux. En attendant, son attitude commence à m’échauffer les oreilles.
— Y a quoi de drôle ?
Face à ma mauvaise humeur soudaine, il se calme aussitôt en prenant un air contrit.
— Je suis désolé Alice, je voulais pas... Je riais pas de toi, crois-moi.
Il revient vers le tabouret, se rassoit, puis se penche vers moi.
Il est à nouveau si près de mon visage que son doux parfum revient
hanter mes narines. Ses yeux étincellent d’une lumière nouvelle, lorsqu’il passe une main le long de mon visage en murmurant :
— Demoiselle, tu peux pas deviner à quel point je suis heureux d’avoir fait ta connaissance !
Ben voilà autre chose ! Mon estomac se contracte violemment. Il joue à quoi là ?
— Je me sens bien avec toi, tout est... si simple.
Je ne comprends rien et je suis incapable de répondre quoi que ce soit. Mon ampoule continue de clignoter, mais je préfère l’ignorer en me noyant dans le regard vert qui me fait face. Mon cerveau se branche sur un mode automatique ; je ne réfléchis plus, ne pense plus, je ne suis qu’un corps exacerbé par toutes les tentations qui l’entourent : l’odeur, la vue, le toucher...
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