La soirée avait été studieuse puis, le travail accompli, Gina nous avait servi du champagne et des canapés dans le grand salon de son appartement. Nous avions bu et ri en racontant mille histoires. Puis Laure, ma Laure, mon aimée, s'était penchée vers elle et longuement toutes deux s'étaient embrassées, caressées, troussant jupe et robe sur des cuisses ouvertes. Alors que la douleur jalouse commençait à me broyer le cœur, Laure s'était penchée vers moi, m'avait pris la bouche, puis contre mon oreille m'avait dit : « Je t'aime, toi, et te laisse avec elle. Laisse-toi aimer. Il me plaît de savoir qu'elle va te faire jouir et que tu vas la faire jouir ». Elles s'étaient à nouveau caressées devant moi, devant mes yeux fixes, ma fierté blessée, main sous la jupe, main sous la robe et langues abandonnées, puis elle était partie. Quand Gina revint après avoir accompagné Laure, elle se tint face à moi, assise dans le sofa, et, debout, me tendit les bras. Je me levai et me lovai contre elle, perdue.