Des statistiques établissaient qu'une Russe connaissait alors en moyenne dans sa vie quatre arrêts de grossesse. On allongeait les patientes dans une grande salle, sur des lits placés les uns en face des autres, de manière que chacune puisse voir ce qu'on lui faisait pour ainsi dire dans un miroir. L'anesthésie était inexistante, les gynécologues méprisants, il n'y avait aucune place pour la fierté, l'intégrité, ni la douleur ; là où le pouvoir s'exerce, la compassion n'existe pas.