Et Babylone resterait là des années, échouée tel un rêve gargantuesque au bord de Sunset Boulevard. Bien après l’échec du grand saut de Griffith dans l’inconnu, Intolérance, son Drame Solaire des Âges ; bien après que la cour de Balthazar eut été livrée aux mauvaises herbes, que ses murs eurent commencé à peler et à se gondoler dans le chaos du plateau de tournage abandonné ; après que les pompiers de Los Angeles l’eurent condamnée pour risque d’incendie, elle était encore là : la Babylone de Griffith, à la fois comme un reproche et un défi à la petite ville du cinéma en plein essor – quelque chose à surpasser, quelque chose à pardonner.