Citation de Partemps
Un esprit libre
planant
au-dessus des plaines de l’été
Hokusai arrive sur la scène du monde flottant au moment
où les « images rouges », les « images de brocart » jonchent les
rues d’Edo comme des feuilles d’automne. Il naît, en 1760, à l’est
du fleuve, dans les bas quartiers qui se trouvent à peine au-dessus du niveau de la mer, très précisément dans le faubourg de
Honjo, qui faisait partie de la zone rurale de Katsushika. De ses
parents, on ne sait guère que leur nom : Kawamura 25. Son père
aurait été artiste, et Hokusai voulait que sa mère soit d’ascen-
dance samouraï. Ses parents meurent alors qu’il est encore très
jeune, et il est adopté à quatre ans par Nakajima Ise, fabricant
de miroirs pour la cour du shôgun, dont l’atelier se trouvait à
Honjo. Enfant, il porte le nom de Tokitarô, et, jeune adolescent, Tetsuzô. À douze ans, il est messager chez un libraire – on
l’imagine bien le nez dans les livres et les estampes ; on l’imagine aussi faisant son apprentissage à l’école de la rue. Vers
l’âge de quinze ans, il est apprenti chez un graveur sur bois – là,
on peut le voir appliquant soigneusement le mince papier du
dessin sur le bloc de cerisier, maniant le baren légèrement huilé,
et puis creusant le bois méticuleusement : entre autres, il aurait
gravé une partie des planches d’un roman d’Unchûsha Sanchô,
Gakujo Kôshi (Femmes de plaisir derrière le treillis). Pendant tout ce
temps, depuis l’âge de six ans, comme il disait dans sa fameuse
déclaration, il dessinait. C’est chez le graveur qu’il est remarqué, à dix-huit ans, par le célèbre Katsukawa Shunshô, celui
qui avait à son actif le fameux Seizô bijin awase sugata kagami
(Miroir des beautés des maisons vertes), fait en collaboration avec
Kitao Shigemasa, et qui dirigeait à Edo l’école Katsukawa, où
il avait une vingtaine d’élèves – Hokusai allait en faire partie
planant
au-dessus des plaines de l’été
Hokusai arrive sur la scène du monde flottant au moment
où les « images rouges », les « images de brocart » jonchent les
rues d’Edo comme des feuilles d’automne. Il naît, en 1760, à l’est
du fleuve, dans les bas quartiers qui se trouvent à peine au-dessus du niveau de la mer, très précisément dans le faubourg de
Honjo, qui faisait partie de la zone rurale de Katsushika. De ses
parents, on ne sait guère que leur nom : Kawamura 25. Son père
aurait été artiste, et Hokusai voulait que sa mère soit d’ascen-
dance samouraï. Ses parents meurent alors qu’il est encore très
jeune, et il est adopté à quatre ans par Nakajima Ise, fabricant
de miroirs pour la cour du shôgun, dont l’atelier se trouvait à
Honjo. Enfant, il porte le nom de Tokitarô, et, jeune adolescent, Tetsuzô. À douze ans, il est messager chez un libraire – on
l’imagine bien le nez dans les livres et les estampes ; on l’imagine aussi faisant son apprentissage à l’école de la rue. Vers
l’âge de quinze ans, il est apprenti chez un graveur sur bois – là,
on peut le voir appliquant soigneusement le mince papier du
dessin sur le bloc de cerisier, maniant le baren légèrement huilé,
et puis creusant le bois méticuleusement : entre autres, il aurait
gravé une partie des planches d’un roman d’Unchûsha Sanchô,
Gakujo Kôshi (Femmes de plaisir derrière le treillis). Pendant tout ce
temps, depuis l’âge de six ans, comme il disait dans sa fameuse
déclaration, il dessinait. C’est chez le graveur qu’il est remarqué, à dix-huit ans, par le célèbre Katsukawa Shunshô, celui
qui avait à son actif le fameux Seizô bijin awase sugata kagami
(Miroir des beautés des maisons vertes), fait en collaboration avec
Kitao Shigemasa, et qui dirigeait à Edo l’école Katsukawa, où
il avait une vingtaine d’élèves – Hokusai allait en faire partie