Koko Nhan

Alors je reste. Parce que je l’aime. Parce que je ne supporte pas l’idée de m’éloigner d’elle. Que chaque seconde que je peux grappiller à ses côtés m’est précieuse. Elle me dira peut-être demain que tout est terminé. Qu’elle ne voulait juste pas être seule, mais peu importe. Si je peux voler le moindre instant, la moindre minute, je le fais volontiers, je profite du peu qu’elle veut bien m’accorder. Elle se décale et me fait une place. Je m’allonge ses côtés et la positionne dos à moi. Je la prends dans mes bras et enferme ses mains dans les miennes.

Sa respiration s’apaise, elle finit par s’endormir. Moi je profite de cette situation pour mémoriser chaque détail. Son odeur vanillée, la texture de ses cheveux, la douceur de ses mains, le son de sa respiration. Je me délecte de chaque éléments que je peux enregistrer. Je ne l’ai pas fait avant, je ne pensais pas que je finirais par la perdre. J’aime cette fille. Je l’aime tellement.