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Citations de Konrad Bercovici (77)


Dans les ateliers de réparation provisoires, les hommes tapaient du marteau, actionnaient les soufflets et forgeaient le fer pour les roues des verdines.
(p. 40)
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D’habitude les femmes tzignes ne sont pas musiciennes, mais la fille de Kosta, Tinka, faisait exception. Elle avait pratiqué secrètement le violon, et à l’âge de dix ans elle surprit toute la tribu d’un exploit qu’ils n’oublieraient jamais.
(p. 100)
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Diriger, selon Murdo, c’est faciliter le cours de la vie, pas lui faire barrage.
(p. 28)
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Aussitôt que les pousses étaient moissonnés, le bétail mis à l’étable, et les moutons rassemblés dans les « stinas », leurs quartiers d'hiver, les Marinescus partaient pour leurs maisons de campagne. Certains allaient à Paris, où ils possédaient des palais sur le boulevard Saint-Germain, où on les appelait « Prince » et « Princesse », et tenaient des salons où se divertissaient les hommes les plus célèbres des arts et des lettres. D'autres allaient à Florence, à Venise, et lors des dernières années, vers les années 1890, quelques membres de la famille, qui s'étaient finalement réconciliés avec la cour des Hohenzollerns, qui régnaient en Roumanie, passaient l'hiver à Bucarest. Les Marinescus furent les derniers des boyards à pardonner le changement de capitale du pays de Jassy à la cité sur la rivière Dâmbovița.
(p. 184)
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Elle était libre comme les arbres, comme les vagues du Danube, comme le vent, comme les oiseaux. Elle était Tinka, l'enfant libre d'une race libre, une race qui n'était pas enchaînée par les entrelacs de la civilisation. La seule race qui n'était pas entrée dans le creuset du monde ni devenue un composant de son alliage.
(p. 107)
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Le temps était propice à l’exhibition de couleurs vives. Un printemps précoce avait verdi les champs et les forêts. Déjà les chevaux pacageaient là où hier les loups étaient embusqués. Jeunes et vieux gambadaient dans les champs. C’était comme si la vie était sortie du redoux.
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Et puis un jour, un terrible désir lui vint de s’enfuir, de revenir à son village, son père, Sander Suliman, des hommes qui lui montrassent de l’affection, qui la surveillassent sans discontinuer.
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— Et maintenant, fils, je te le demande, si le livre devant toi parle de tous les grands héros, pourquoi la place d’honneur n’a-t-elle pas été donnée à Ghitza ? La bûche brûlait dans le foyer, mais je dis bonne nuit à Murdo. Je voulais rêver du puissant Ghitza et de sa Maria. Et depuis lors je rêve… d’elle.
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Toute la journée les hommes s’occupaient près de leurs chevaux et roulottes. Les femmes cuisinaient, rapiéçaient et lavaient. Les enfants restaient près des tentes et autour des cabanes, et aidaient au soufflet et à ferrer les chevaux. Mais les soirées étaient gaies. Les vieux jouaient aux cartes dans l’une ou l’autre des granges, que la respiration des chevaux réchauffait, tandis que les jeunes, garçons et filles, dansaient et chantaient sur la musique du violon et de la guitare des Tziganes, la cobza à trois cordes.
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En alternant les querelles, les poignées de main et le vin, Marcu et le Grec en eurent pour des heures. Le chef tzigane avait déjà acheté toute la nourriture pour ses hommes et animaux et quelques couvertures en prime et avait commandé leur transport au bateau amarré où Mehmet Ali attendait, lorsque Fanutza lui rappela qu’il voulait acheter des soies et du lin.
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La Dobroudja appartenait alors aux Turcs et était habitée essentiellement par des Tartares. Les villages étaient très petits et éloignés, aussi nous ne pouvions rester longtemps nulle part.
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Les meilleurs musiciens de France, même ceux qui s’étaient tenus à l’écart des salons, suppliaient afin d’obtenir des invitations lorsqu’ils savaient que le Prince venait, où que ce fût. Après l’avoir entendu jouer du violon ils se précipitaient chez leurs amis et leur racontaient de merveilleuses histoires du son doré qui coulait de l’archet du gros Moldave, des harmonies extraterrestres qui montaient des cordes et se dissolvaient dans des voix éthériennes qui hantaient l’âme et défiaient la mémoire. Son ton était aussi ample et imposant qu’il le voulait bien, et les passages les plus difficiles étaient écartés avec facilité et majesté.
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Lautaru, un des plus grands violonistes tziganes de Roumanie, lui avait appris à jouer du violon. Bien que Yancu fût un homme très occupé, il fit le voyage toutes les semaines de Galați sur le Danube à la maison du boyard sur la rivière Prut, plus de quatre-vingts kilomètres, dans un chariot envoyé spécialement pour lui et qui le ramenait à la maison deux jours plus tard.
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[...] ; seulement trois dans les quatre siècles de l’empire des Marinescus, mais servaient d’arrière-plan à des douzaines de légendes, légendes d’amour passionné entre un fils de boyard et une fille tzigane, ou une fille de boyard et quelque violoniste tzigane ici ou à l’étranger.
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La fortune de l’un des membres de la famille était la fortune de tous. C’était assez de dire de quelqu’un qu’il était un Marinescu pour répandre l’idée qu’il avait derrière lui toute la fortune d’un huitième de la Moldavie. Et l’honneur d’un d’entre eux, même le parent le plus éloigné, du moment que son nom était Marinescu, était l’honneur de tous et était soigneusement gardé.
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Les Marinescus possédaient un huitième de la Moldavie. Ils affirmaient descendre d’Étienne le Grand, qui avait battu les Turcs à plusieurs reprises et conquis l’indépendance politique de la Roumanie.
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Les Marinescus étaient des boyards moldaves, leur territoire s’étendait de près du lac Brateș — où le Prut, qui sépare la Roumanie de la Bessarabie, conflue avec le Danube — jusqu’à la ville de Falcui ; dans les terres il pénétrait jusqu’à la rivière Siret, sur laquelle on envoie du bois sur des radeaux de troncs des forêts de Bucovine pour être chargés direction l’export sur des bateaux ancrés aux ports de Galați ou Brăila.
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Et comme la fille du dresseur d’ours passa à côté de l’arbre auquel un ours était enchaîné, elle se sentit comme un ours qui avait été dressé ou un dompteur qui avait été dressé par un vrai ours vivant, dressé à exécuter la volonté du maître ; cependant elle était déjà malheureuse de penser aux longs jours et aux longues nuits entre ce jour et le dimanche.
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Comme un troupeau de moutons d’or, les rayons du soleil se brisaient et s’éparpillaient sur les froids sommets argentés des montagnes. De temps en temps le mouvement maladroit de quelque animal délogeait une pierre ou un rocher qui descendait le versant en roulant, remplissait la vallée d’échos aigus qui s’éteignaient en bruits sourds, ternes, creux et finissaient dans la vallée.
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En hiver, l’hiver froid des Carpates, dans les grands trous qu’il avait creusés dans les flancs de la montagne, et du début du printemps jusque tard en automne dans de petites tentes entre les grands arbres assoiffés de soleil, Costa vivait avec sa fille Margarita.
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