Koumiko Muraoka poétesse, habille « L’Orme plus grand que la maison » d’une aura de velours et de linge frais qui claque au vent avec poésie. Ses mots, solaires, touches de vie, de sentiments apaisent le lecteur qui voit plus qu’il ne lit. Ces textes doués, relevés, sensibles emportent le mot vers l’idée, subrepticement , avec la sensation formidable de toucher le ciel du bout du doigt. Le lecteur tourne les pages doucement, comme s’il était pris du vertige de l’Art. Il voudrait lui aussi, se trouver dans ces fragments d’arc en ciel où les senteurs réelles se mêlent aux émotions de Koumiko Muraoka.
« Je crie de plus belle pour voir les petits chinois sauter avec leurs chaussons de tissu qui ne font pas de bruit. »
« Enseigne tricolore du coiffeur, sucre d’orge géant qui tourne, tourne dans la rue du tramway. »
Traduit du japonais par Fouad El -Etr et Frédéric Magne, ce trésor édité par « La Délirante » superbement conçu incite le lecteur à lire les confidences de Koumiko Muraoka avec respect, et la conviction de pénétrer à pas feutrés dans la beauté la plus noble car rare d’un BEAU livre. Comme s’il se trouvait aussi, en tête à tête, avec l’auteur , dans une rencontre verbale perfectionniste. Le lecteur reste en haleine jusqu’au point final. Il devient l’ombre de « L’Orme plus grand que la maison » et ce pour toujours.
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