-… J’aime bien l’idée de recevoir trois fois plus de tendresse. Trois fois plus d’amitié, de compagnie, de fun, d’excitation. À avoir trois petits copains différents, il doit tout le temps y avoir quelque chose en cours… Je suis sortie avec des mecs, continuai-je, qui me répétaient tout le temps que j’étais « trop » pour eux. Trop exigeante. Trop étouffante. Soit que je voulais sortir plus qu’eux, ou que j’avais plus d’énergie qu’eux. Et pour être franche, je n’ai jamais rencontré quiconque de capable de suivre ma libido. Loin de là.
Je m’arrêtai et réalisai que les trois me dévisageaient. M’examinaient de haut en bas avec un tout nouveau regard.
-Euhh, j’en ai trop dit, non? m’esclaffai-je.
Adam se contenta de secouer la tête.
-Loin de là, sourit-il.
Quand on vit avec quatre mâles très alpha qui croient toujours avoir raison… on est obligé à de multiples reprises d’arrêter des engueulades fraternelles.
C’était ridicule. Irresponsable. Totalement l’inverse de moi.
Mais c’était aussi la chose la plus fantastique que j’avais jamais faite.
-J’en ai marre de vos conneries de mâles alphas! s’écria-t-elle. Y a pas de hiérarchie ici! Personne n’est mieux qu’un autre! Donc soit vous vous décidez à travailler ensemble, et maintenant, ou…
-J’avais peur, Sammara. Peur que tu sois trop bien pour être vraie. Peur que les autres ne te trouvent pas aussi parfaite que moi je te trouvais, et que je te perde avant même de t’avoir eue. Et plus que tout, j’avais peur que toutes ces conneries te fassent fuir.
Dans le miroir, nos regards se trouvèrent. Et ils y restèrent plongés l’un en l’autre, prisonniers du verre.
-Sammara?
Je ravalai la boule dans ma gorge. Je n’avais plus aucune voix du tout.
-Oui?
-Je n’ai plus peur.
On s’est retrouvés coincés tous ensemble, trois véritables têtes de mule, et forcés de nous battre pour l’attention de la même incroyable dame.
C’était presque comme un rêve. Kyle, Ryan, Dakota et moi… Nous étions déjà inséparables. Unis par le combat, nous avions forgé des liens qui jamais ne pourront être brisés, peu importe le temps qui passe, les circonstances, ou la distance qui nous sépare. Et désormais, il n’y aurait plus jamais de distance. Nous ne serions plus qu’une seule unité, une famille unie.
La TriArdente n’était pas le profil d’un homme seul, mais de trois individus à part entière en même temps.
Et donc, si je ne pouvais m’empêcher de saliver sur les tablettes de chocolat de Maddox… Sur la magnifique poitrine et les épaules de Kane, ou sur les bras puissants et la délicieuse peau couleur olive d’Austin…
On ne pouvait pas vraiment m’en blâmer.
Je me retrouverais encore avec ce même énorme dilemme. Je serais toujours partagée entre ces trois hommes qui comptaient autant pour moi les uns que les autres, trois magnifiques et incroyables homme qui tous, à leur moment, m’avaient sauvé la vie!