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4.13/5 (sur 4 notes)

Nationalité : Pologne
Né(e) à : Varsovie , le 22/01/1921
Mort(e) à : Varsovie , le 24/08/1944
Biographie :

Krzysztof Kamil Baczyński est un poète polonais.

Personnage légendaire et emblématique pour toute sa génération née dans une Pologne enfin libre et immolée pendant la Deuxième guerre mondiale, il incarne encore une fois le romantisme polonais dans sa version à la fois tragique et héroïque. Son imagerie poétique qui s'inscrit dans la lignée du catastrophisme évoque parfois Bosch, Brueghel, Dali et les surréalistes, mais par son extrême pureté et beauté d'expression ralliée à une profondeur métaphysique sans pareille fait penser à la musique de Chopin. Son œuvre, d'une maturité étonnante, est aussi le témoignage apocalyptique sur ce qui fut la pire nuit de l'Histoire.

Il étudia à l'université clandestine1 de Varsovie, sa ville natale. Scoutmestre dans l'organisation des Szare Szeregi, il fit partie du Bataillon Zośka. Il fut abattu par un sniper à 23 ans, le quatrième jour de l'Insurrection de Varsovie en défendant un poste d'insurgés au palais Blank.
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Bibliographie de Krzysztof Kamil Baczynski   (2)Voir plus

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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Ouverture des métamorphoses
         
Chaque année, je m'ouvre et je descends dans la neige.
Chaque année, je me ferme et – arbre – je m'élève,
je porte une feuille au bord du ciel
et retombe en averse de musique.
         
Chaque année, je m'ouvre, j'enferme le rêve dans la terre,
dans le duvet des pissenlits, j'enveloppe mon coeur velu –
je me tais comme se tait la pomme verte des métamorphoses,
je me tais, inchangé par l'orage – mouvement dans l'immobile.
         
27 mars 1942
         

         
Pâques
         
Encore un instant et la voûte fera éclater le ciel,
c'est comme une poitrine dans les montagnes qui grandit sans cesse,
porte le torrent blanc, lancé comme le feu du plafond
– rayon et voix du soleil,
en lui, les colombes tournoient, marquent les traces de leur vol
et telle la poussière dans une lumière douce se changent en or.
         
Mars 1942
         

         
Otwarcie przemian
         
Otwie­ram się co rok i scho­dzę w śnieg,
za­my­kam się co rok i wsta­ję - drze­wo,
żeby prze­no­sić liść na nie­ba brzeg
i spa­dać to­nem w dół – ule­wą.
         
Otwie­ram się co rok; za­my­kam sen do zie­mi;
ser­ce ob­ro­słe sier­ścią owi­jam w mle­czów puch –
i mil­czę tak, jak mil­czy zie­lo­ne jabł­ko prze­mian,
mil­czę jed­na­ki w bu­rzach – w znie­ru­cho­mie­niu – ruch.
         
27. III. 42 r. Sta­wi­sko
         


Wielkanoc
         
Sklepienie – chwila – a niebo rozsadzi
jest jak pierś w górach coraz szersze, niosąc
strumień biały, rzucony jak ogień z powały,
który jest słońca promieniem i głosem,
a w nim gołębie krążą znacząc ślady lotu
i jak pył w świetle cichym zmieniają się w złoto.
         
III. 42 r.
         
         
Traduit du polonais par Claude-Henry du Bord et Christophe Jeżewski | pp. 134-135 & 128-129 (Extraits, pour les deux poèmes)
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« Sur le pont d'Avignon »
         
Du soleil ce poème est veine sur le mur
comme photographie de tous les printemps mûrs.
Des cantiques de pluie, je vous apporterai,
pâles notes d'antan, cloche du firmament
comme une eau qui respire par le souffle du vent.
D'invisibles messieurs se mirent à danser
« Sur le pont d'Avignon, sur le pont d'Avignon ».
Comptine du passé et très verte musique
ainsi que les bourgeons d'un silence anémique.
Respire à travers l'arbre et là tu entendras
comme un rayon danser, un son pur et sans voix,
semblable à cette gamme du vent la plus subtile ;
robes feuillues des demoiselles y défilent
« Sur le pont d'Avignon, sur le pont d'Avignon ».
Verdoyantes fenêtres, dans les arbres épais,
par les spectres des villes, le gothique argenté.
Des oiseaux or et fauve virevoltent dans l'air,
comme des luths fuyants nos tendres mains d'hier.
Dans les bois verdissants de belles biches blanches
s'éloignent doucement, danse faite silence.
Dansent les beaux messieurs, dansent les belles dames,
« Sur le pont d'Avignon, sur le pont d'Avignon ».
         
À l'hôpital, avril 1941
         
-
         
Sur le pont d'Avignon
         
Ten wiersz jest żyłką słoneczną na ścianie
jak fotografia wszystkich wiosen.
Kantyczki deszczu wam przyniosę –
wyblakłe nutki w nieba dzwon
jak wody wiatrem oddychanie.
Tańczą panowie niewidzialni
„na moście w Awinion”.
Zielone, staroświeckie granie
jak anemiczne pączki ciszy.
Odetchnij drzewem, to usłyszysz
jak promień – naprężony ton,
jak na najcieńszej wiatru gamie
tańczą liściaste suknie panien
„na moście w Awinion”.
W drzewach, w zielonych okien ramie
przez widma miast – srebrzysty gotyk.
Wirują ptaki płowozłote
jak lutnie, co uciekły z rąk.
W lasach zielonych – białe łanie
uchodzą w coraz cichszy taniec.
Tańczą panowie, tańczą panie
„na moście w Awinion”.
         
szpital, kwiecień 1941 r.
         
Traduit du polonais par Claude-Henry du Bord et Christophe Jeżewski | pp. 62-63
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A l'aube, je vois de frêles oisillons,
tel le fruit plumeux du silence.
Qu'ai-je été, ai-je grandi dans un nuage?
Qui suis-je, noir comme la terre?
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