Ouverture des métamorphoses
Chaque année, je m'ouvre et je descends dans la neige.
Chaque année, je me ferme et – arbre – je m'élève,
je porte une feuille au bord du ciel
et retombe en averse de musique.
Chaque année, je m'ouvre, j'enferme le rêve dans la terre,
dans le duvet des pissenlits, j'enveloppe mon coeur velu –
je me tais comme se tait la pomme verte des métamorphoses,
je me tais, inchangé par l'orage – mouvement dans l'immobile.
27 mars 1942
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Pâques
Encore un instant et la voûte fera éclater le ciel,
c'est comme une poitrine dans les montagnes qui grandit sans cesse,
porte le torrent blanc, lancé comme le feu du plafond
– rayon et voix du soleil,
en lui, les colombes tournoient, marquent les traces de leur vol
et telle la poussière dans une lumière douce se changent en or.
Mars 1942
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Otwarcie przemian
Otwieram się co rok i schodzę w śnieg,
zamykam się co rok i wstaję - drzewo,
żeby przenosić liść na nieba brzeg
i spadać tonem w dół – ulewą.
Otwieram się co rok; zamykam sen do ziemi;
serce obrosłe sierścią owijam w mleczów puch –
i milczę tak, jak milczy zielone jabłko przemian,
milczę jednaki w burzach – w znieruchomieniu – ruch.
27. III. 42 r. Stawisko
—
Wielkanoc
Sklepienie – chwila – a niebo rozsadzi
jest jak pierś w górach coraz szersze, niosąc
strumień biały, rzucony jak ogień z powały,
który jest słońca promieniem i głosem,
a w nim gołębie krążą znacząc ślady lotu
i jak pył w świetle cichym zmieniają się w złoto.
III. 42 r.
Traduit du polonais par Claude-Henry du Bord et Christophe Jeżewski | pp. 134-135 & 128-129 (Extraits, pour les deux poèmes)
« Sur le pont d'Avignon »
Du soleil ce poème est veine sur le mur
comme photographie de tous les printemps mûrs.
Des cantiques de pluie, je vous apporterai,
pâles notes d'antan, cloche du firmament
comme une eau qui respire par le souffle du vent.
D'invisibles messieurs se mirent à danser
« Sur le pont d'Avignon, sur le pont d'Avignon ».
Comptine du passé et très verte musique
ainsi que les bourgeons d'un silence anémique.
Respire à travers l'arbre et là tu entendras
comme un rayon danser, un son pur et sans voix,
semblable à cette gamme du vent la plus subtile ;
robes feuillues des demoiselles y défilent
« Sur le pont d'Avignon, sur le pont d'Avignon ».
Verdoyantes fenêtres, dans les arbres épais,
par les spectres des villes, le gothique argenté.
Des oiseaux or et fauve virevoltent dans l'air,
comme des luths fuyants nos tendres mains d'hier.
Dans les bois verdissants de belles biches blanches
s'éloignent doucement, danse faite silence.
Dansent les beaux messieurs, dansent les belles dames,
« Sur le pont d'Avignon, sur le pont d'Avignon ».
À l'hôpital, avril 1941
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Sur le pont d'Avignon
Ten wiersz jest żyłką słoneczną na ścianie
jak fotografia wszystkich wiosen.
Kantyczki deszczu wam przyniosę –
wyblakłe nutki w nieba dzwon
jak wody wiatrem oddychanie.
Tańczą panowie niewidzialni
„na moście w Awinion”.
Zielone, staroświeckie granie
jak anemiczne pączki ciszy.
Odetchnij drzewem, to usłyszysz
jak promień – naprężony ton,
jak na najcieńszej wiatru gamie
tańczą liściaste suknie panien
„na moście w Awinion”.
W drzewach, w zielonych okien ramie
przez widma miast – srebrzysty gotyk.
Wirują ptaki płowozłote
jak lutnie, co uciekły z rąk.
W lasach zielonych – białe łanie
uchodzą w coraz cichszy taniec.
Tańczą panowie, tańczą panie
„na moście w Awinion”.
szpital, kwiecień 1941 r.
Traduit du polonais par Claude-Henry du Bord et Christophe Jeżewski | pp. 62-63
A l'aube, je vois de frêles oisillons,
tel le fruit plumeux du silence.
Qu'ai-je été, ai-je grandi dans un nuage?
Qui suis-je, noir comme la terre?