La défaite de la philosophie dans la culture musulmane a été principalement celle de IBN ROSHD et son maître à penser ARISTOTE dont l'approche empirique contenait des perspectives vers la science moderne. Et, paradoxalement l'exclusion de la philosophie a laissé le champs libre à AVICENNE et son maître à penser PLATON, dont le système revigoré par le néo- platonisme, triomphera avec le soufisme et le chiisme.
Ayant conquis l'imaginaire populaire, ces deux courants s'imposeront aux oulémas sunnites avec qui un compromis devrait être trouvé. Page74.
L'Algérianilisation des programmes, d'année en année a opteré des modifications de la philosophie dite Musulmane, celle de IBN SINA, AL GHAZALU, IBN ROSHD ... mobilisés pour remplacer KANTE, HEGEL, MARX... S'il est légitime que les élèves et les étudiants connaissent les grands philosophes de la civilisation Arabo- islamique, IL EST CEPENDANT DANGEREUX DE LES PRÉSENTER COMME UNE ALTERNATIVE À LA PENSÉE OCCIDENTALE.. Ces philosophes musulmans sont enseignés sans dire pourquoi ils n'ont pas eu de postérité dans la terre de l'islam.
Pourquoi un philosophe de la dimension de IBN ROSHD n'a pas eu de disciples musulmans, alors que son œuvre était enseigné jusqu'au 17 ème siècle dans les universités de PADOUE et de BOULOGNE. Les élèves ne seront rien des critiques de GHAZALI adressées à IBN SINA, de peur de discréditer le premier et de donner raison au second. Ils ne connaiteront non plus la réponse de IIBN ROSHD à AL GHAZALI dr peur de démanteler la doctrine officielle du sunnisme élaboré par ce dernier.
L'évocation de ces philosophes célèbres se limite à éveiller la fierté légitime du passé...
La crise du discours religieux musulman : le passage de Platon à Kant de Lahouari Addi.
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