Le soleil d’été baignait la plaine de Stiklestad, quelques kilomètres au nord de Trondheim. La rosée alourdissait encore les herbes moribondes, pourtant le soleil pâle flottait déjà haut dans le ciel. En cette période de l’année, les journées semblaient presque éternelles. Bientôt, au milieu de ce rien naîtrait le chaos. Le fracas des boucliers, des lances et des os brisés ricocherait sur la moindre butte, le moindre rocher, et irait sonner son glas plus loin. Jusqu’à Trondheim peut-être même.