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Citations de Lancelot Sablon (12)


Harðraði s’humecta les lèvres.
— Vous ne me connaissez pas et déjà me surnommez « petit ». Êtes-vous aussi peu perspicace que subtile ? Je suis un homme, je ne peux le nier, et je reconnais volontiers la désobligeance dont j’ai fait preuve malgré moi. Pourtant, j’ai grandi dans l’ombre d’un bien-né. J’en ai souffert. Cette douleur m’a donné la force de me hisser à bout de bras en haut d’une petite colline. Pour aller plus haut, il me fallait quitter un pays trop plat, où mes ambitions restaient plafonnées par la hauteur des monticules rocheux.
« J’ai donc voyagé jusqu’ici où j’ai rencontré une personne dont la majesté est le miroir de mes aspirations. Je foule encore la vallée et contemple la montagne voisine à la mienne. Je ne peux qu’imaginer la rudesse de votre voyage et la brutalité de votre solitude. Maintenant que vous êtes au sommet de votre existence, vous essuyez les vents violents et évitez les mains avides qui cherchent à vous agripper la jambe pour se hisser sur l’à-pic quitte à vous faire sombrer. Perdue dans cette tempête, vous avez confondu le petit homme de la vallée avec les rapaces qui vous lacèrent les jambes de leurs serres.
« Je ne suis pas une femme, ni le basileus, mais nous sommes semblables vous et moi. Seul le chemin parcouru nous sépare. Je me prénomme Harald l’Impitoyable et me ferai une joie de me servir des corps de vos ennemis comme d’un marchepied.
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Sigurdarson dominait les prisonniers de toute sa hauteur, écrasant même de sa présence ses propres hommes. Il bombait le torse avec fierté et jubilait de son bilan humain spectaculaire.
— Voyez ce qu’un jeunot à peine torché peut faire lorsqu’il écoute ses hommes et fait preuve d’un peu d’imagination, déclama-t-il, splendide dans la lumière mouillée de l’hiver.
Une chape de silence s’abattit sur l’assemblée. La pluie s’invita et, du bout des doigts, caressa le sol boueux et le visage souillé de sang des hommes.
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— Mais je veux que tu n’oublies jamais que tu as aussi un autre frère. Qu’il t’attend. Là-bas, à Trondheim.
— Il veillera sur moi ?
— Non, ce sera à toi de veiller sur lui, car il ne le peut lui-même. N’oublie jamais quelle est ta place dans ce monde. Protège les gens qui t’aiment, Harald.
— Mais je t’aime, maman…
Le petit se met soudain à pleurer à son tour à chaudes larmes. Il serre autant qu’il le peut sa mère avec ses petits bras. Contre la maladie, il ne peut rien, et pourtant il aime sa mère de toutes ses forces.
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Le soleil d’été baignait la plaine de Stiklestad, quelques kilomètres au nord de Trondheim. La rosée alourdissait encore les herbes moribondes, pourtant le soleil pâle flottait déjà haut dans le ciel. En cette période de l’année, les journées semblaient presque éternelles. Bientôt, au milieu de ce rien naîtrait le chaos. Le fracas des boucliers, des lances et des os brisés ricocherait sur la moindre butte, le moindre rocher, et irait sonner son glas plus loin. Jusqu’à Trondheim peut-être même.
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Le temps s'étire. L'homme fait mine de réfléchir à mes paroles mais n'en saisit pas la portée. Je sens son esprit vagabonder entre mes mots. Il est perdu, incapable de mobiliser efficacement sa raison. Puis lui vient cet incroyable éclair de lucidité.
— Hildr... Cela signifie que...
— Que demain ne sera que combats, heurts et fracas et ce, jusqu'à ta mort.
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Bienvenue dans celle que la langue d'ici appelle Los Veg'Han, la cité des pêchers.
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Alors, dans le secret le plus absolu, il se promit une nouvelle fois de ne jamais laisser mourir ceux qui l’aimaient, quitte à tuer d’autres êtres humains. Et si cela s’avérait impossible…
— Si j’échoue, par Jésus et par Óðinn, je jure de faire en sorte que l’on ne puisse plus jamais m’aimer.
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Tu es insignifiant, Harald. La grandeur que tu t’es octroyée n’est que celle que je te prête. Tu n’es rien. Chaque chose qui te paraît due aujourd’hui ne t’appartient que parce que je te l’ai offerte. Je ne le regrette pas : tu mérites bien une bonne armure, un sabre ouvragé et des repas princiers, mais ne te méprends pas. Tu vis à mes frais.
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Dans toutes ces catastrophes causées par l'Homme, la nature était toujours la première à souffrir.
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— Le soir, lorsque tout le monde dort, j'aime regarder les étoiles. Je me sens toute petite dans cette incroyable nature. Alors je les compte, je les relie entre elles. Je cherche du regard le passage d'une comète et, lorsque j'en vois une, j'ai l'impression, à chaque fois, que c'est le plus beau moment de ma vie. Lorsque je regarde le ciel immense, il y a tellement de points lumineux, certains sont presque invisibles. Il faudrait être fous pour vouloir les trouver et les compter tous. Ce qui est beau, ce n'est pas de savoir combien elles sont, mais que leur lumière lointaine parvienne jusqu'à nous, petites créatures d'un monde perdu.
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— Si vous faites cela, sachez que la planète verte subira le même sort que la Terre d'où vous venez. Il n'y a pas de place pour la colère ici.
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Il y a longtemps, les Hommes et les bêtes vivaient en paix et en harmonie. Puis les humains se mirent en tête de dominer la nature.
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