Aujourd'hui est un encrier ni vide ni plein mais ma plume déchire le papier. Je dis qu'il est interdit de mourir un jeudi. De même ce jour là, il est interdit de sortir les cafards même tenus en laisse sauf en cas de pluie persistante et je me fais rire, jaune.
Il faut vivre avec le grondement permanent de la peur qui sommeille dans les entrailles. Il faut dresser la bête fauve,apprivoiser l'ogre,mettre les barrières, canaliser,préparer les ruses et la patience,forger,s'armer.
J'arracherai l'écorce de chaque mot, mot à mot, pour t'en offrir la sève, pour qu'ils soient dignes de te dire TOI.Je m'y efforcerai quitte à me faire saigner les mains.
Pour que tu vives encore.
Disloqué, je redresse la tête et dis:pourquoi mais POURQUOI? Dieu penche le buste,écarte l'oreille et répond:Pardon?
Complètement sourd.
Vaincre les gouffres,passer les ponts,les inventer et les édifier s'ils n'existent pour rejoindre l'autre.